Archive - Page fermée en 2010
Notre titre était alors : "Difficile de suivre tant ils se succèdent !"
- Suppression des allocations familiales !
- Couvre-feu pour les moins de 13 ans !
- 15 sept. 2009 : Le défenseur attaqué à son tour !
- L'apprentissage de la Shoah aux enfants de dix ans
- Loi sur l'immigration et test ADN
- Démultiplication du nombre de « centres » de rétention, avec isolement et enfermement d'enfants et d'adolescents pourtant libres en droit ! — Et seraient-ils « coupables » ?
- Une rentrée catastrophique sur le plan des droits humains
- Une communication sur les droits de l'enfant galvaudée par Astérix ?
Cette rubrique n'était plus suivie qu'épisodiquement. Merci de vous reporter au travail des organisations telles que DEI-France présentée sur ce site.
La Défenseure des enfants attaquée à son tour !
Coup de théâtre en septembre 2009 : le Défenseur des enfants risque de disparaître à l'occasion d'un nouveau projet de loi.
Le rôle de la Défenseure des enfants ne se limite pas au soutien des enfants menacés, dont elle est pourtant l'ultime recours. Son action s’inscrit dans l'évolution de la société sur les grandes questions concernant les enfants et cette institution indépendante est bien la seule (on peut le déplorer) qui ait « vocation à porter la parole des enfants au plus haut niveau de l’État ».
Pour tous ceux qui aident les enfants, son institution représente un grand progrès, encore timide. Y toucher marquerait un grave recul des libertés en France. Il est inimaginable de vouloir retirer aux enfants de France leur Défenseur !
Dénonçant le nouveau projet de loi, la Défenseure des enfants, Dominique Versini, rappelle à juste titre dans un communiqué de presse indigné, ses missions et les fonctions irremplaçables qui sont les siennes, avec son équipe, pour faire appliquer la Convention des droits de l'enfant dont on fêtera le 20 novembre le XXe anniversaire.
L’Association Korczak manifeste son attachement indéfectible à cette institution unique, spécialisée et indépendante indispensable à la protection de l'enfance et appelle à se mobiliser pour déjouer les menaces tout à fait inacceptables pesant sur son avenir.
[Suite sur notre nouvelle page>]
Shoah :
attention à
l'instrumentalisation de l'éducation
Le président Nicolas Sarkozy a décrété le 13 février 2008 devant les responsables de la communauté juive que chaque élève de CM2 — la dernière classe d'école primaire avant l'entrée au collège — devra connaître dès la rentrée 2008 « le nom et l'existence d'un enfant mort pendant la Shoah ».
Sa déclaration a heureusement provoqué une vive polémique qui a rapidement ramené le gouvernement et tous ceux qui s'étaient empressés de l'approuver à plus de raison. L'AFJK s'est réjoui de la réaction immédiate des pédiatres, psychologues et psychanalystes qui ont su parfaitement recadrer le débat, sans oublier le salutaire et énergique sursaut de Simone Veil : « Mon sang s’est glacé. C’est inimaginable, insoutenable, dramatique et, surtout, injuste. On ne peut pas infliger ça à des petits de dix ans, on ne peut pas demander à un enfant de s’identifier à un enfant mort. Cette mémoire est beaucoup trop lourde à porter. »
Au-delà de la stupidité et de la naïeveté, nous regrettons que le discours politique en France sur les enfants, les jeunes, l'éducation, soit à ce point effrayant d'inconscience et d'immaturité. L’AFJK dénonce cette nouvelle attention déplacée à l'égard des élèves comme une atteinte au plus élémentaire respect des enfants et de l’Enfance. Nous nous opposerons toujours à toute instrumentalisation de l’Enfance, de la Shoah, de la mémoire — Bien entendu, sinon pourquoi Korczak ?
La dédicace de la page d'accueil de notre site https://korczak.fr avec une citation explicite de Janusz Korczak fut un moyen clair d'exprimer notre opinion tout en invitant les responsables de l'initiative à prendre le temps de lire les fondamentaux du grand éducateur :
« Nous drapant dans notre dignité d’adultes, nous leur imposons un nombre considérable de devoirs ineptes et de tâches irréalisables. Que de fois l’enfant ne s’arrête-t-il pas frappé de stupeur devant tant d’arrogance, tant d’agressivité, tant de bêtises âgées. »
Janusz Korczak, Le
droit de l’enfant au respect, Janusz Korczak, 1929,
in Comment
aimer un enfant (p. 371, Laffont 2006).
Sur le fond, c'est-à-dire sur la question fondamentale du respect de l'enfant et de la responsabilité pédagogique des adultes, l'AFJK partage le point de vue de DEI-France, la principale ONG française de défense des droits des enfants, en ajoutant qu'il est consternant de ne pas plutôt songer à mieux préparer les enfants à se forger des consciences libres et citoyennes, en commençant par exemple par les aider à faire l'expérience de la démocratie à l'école et à substituer entre autre un peu de l'autorité si subjective des adultes à celle du droit, ou encore en leur donnant les moyens de gérer leurs conflits autrement que par la violence.
De plus, les donneurs de leçons seraient mieux inspirés de donner à la télévision et dans les rues, devant les écoles et dans leur classe,des exemples d'humanité et de respect de l'autre au lieu de leur imposer chaque jour ou presque le spectacle inhumain de la persécution systématique et de l'exclusion de leurs jeunes camarades immigrés sans papiers, sans parler des violences institutionnelles, droits humains bafoués, attitudes arbitraires, et… décisions autoritaires non démocratiques.
Nous vous invitons à lire le communiqué de presse de DEI-France [PDF, 128 Ko], et les articles ci-dessous, au choix !
— Page
DÉBAT avec les réactions de membres de l'AFJK
et quelques articles qu'ils ont apprécié
(Pour poursuivre le débat, envoyer un e-mail à :
contact - afjk.org)
Industrialisation et déshumanisation
La CIMADE est la seule organisation à visiter les Centres de rétentions où sont enfermées et détenues toutes les personnes en situation irrégulière, avant tout jugement et jusqu'à celui-ci — et le délai peut-être long — , qui débouchera soit sur une libération (donc suite à un abus de pouvoir), soit sur leur expulsion physique du territoire. Son rapport annuel fait froid dans le dos et devrait interpeller les consciences, surtout quand on connaît les limites et les vicissitudes de toute institutionnalisation.
- [Octobre 2007] Le rapport de la Cimade, pour l'année 2006, dénonce l'industrialisation et la déshumanisation de l'enfermement de familles et d'enfants en camp. — À lire ici en ligne.
Les politiques jouent avec le feu !
La loi sur l'immigration contient des vices cachés, dont celui de l'usage politique des tests ADN pour la première fois en France. N'oublions pas qu'ils sont déjà un sujet de controverse quant à leur usage excessif par les forces de l'ordre et dans les fichiers de la Police, comme l'avait dénoncé la CNIL.
- La Défenseure des Enfants dénonce la loi sur l'immigration comme contraire aux articles 9 et 10 de la Convention des droits de l'enfant (CIDE) - Sa prise de position contre les tests ADN, le 18/09/07 sur son site Internet - Son interview sur L'Express.
Une bien mauvaise rentrée 2007
Persécution institutionnalisée des familles et des jeunes majeurs isolés, maltraitance des enfants des sans-papiers, pourchassés, enfermés dans des centres des atteintes directes aux droits des enfants en France…
- La
France ne respecte pas la Convention internationale des droits de l'enfant
(CIDE). Pour en savoir plus :
- Les avis de la Défenseure des enfants (uniquement consultatifs)
- Les communiqués de DEI-France (le seul véritable observatoire national indépendant moralement et financièrement indépendant)
- L'aide individuelle du réseau RESF
- [25/09/07] L'exemple de deux enfants enlevés par la Police dans une École primaire de Montauban et arrachés à leurs parents internés en centre de rétention (cf. RESF : PDF 42 Ko, 1 p.]
Astérix : une décision polémique
La Convention internationale des droits de l’enfant (CIDE) manque de visibilité et de crédibilité, c’est le moins qu’on puisse dire 18 ans après son adoption dans un grand élan de reconnaissance universelle. Partant de ce constat, la nouvelle Défenseure des enfants, Madame Dominique Versini, nommée en juin 2006 en remplacement de Madame Claire Brisset arrivée en fin de mandat, a cru bon faire appel à Uderzo.
Imaginer Astérix et Obélix en Défenseurs des droits de l’enfant pose question en soi, les deux personnages n’étant pas précisément connus et aimés pour leur fibre paternelle et pédagogique — Et qui se souvient de la place des femmes et des enfants dans leurs aventures ? Cette réserve étant faite, le problème est hélas plus sérieux car il tient au fond, sur la manière dont ont été traités et finalement encore une fois réduits les droits de l’enfant présentés aux enfants.
Si un superbe site a été créé et d’importants moyens en communication mobilisés, il ne semble pas que l’objectif fixé soit tant d’aider les enfants à s’approprier leurs droits fondamentaux, pour apprendre à mieux se protéger, s’exprimer, s’organiser, s’informer et à faire entendre leur voix, que de leur « expliquer » 12 droits sélectionnés sur les 41 de la CIDE (et sur quels critères ?), et bien encadrés par des rappels à leurs devoirs.
Alors volonté d’aider les enfants, nouveau malentendu ou choix délibéré d'occulter l'importance de ces droits d'expression, droits de participation, droits d'association et droits de citoyenneté (entre autres) pourtant essentiels à l'amélioration des rapports adultes/enfants ? Et qui seuls pourraient permettre aux enfants et aux adolescents de mieux s'organiser comme le préconisait Janusz Korczak au début du XXe siècle. Le projet pourra-t-il évoluer ? À vous de juger, mais pour le moment nous partageons l’analyse de DEI-France dont nous vous invitons à lire le communiqué.
- L'annonce sur le site de la Défenseure des enfants.
- Le communiqué de DEI-France : « Les droits de l'enfant dissous dans la potion magique » [PDF, 94 Ko, 3 p.]
- Un
album d'Astérix sur les droits de l'enfant provoque la controverse | 30.05.07
Faute de chroniqueur suffisamment disponible, cette rubrique avait été suspendue en 2005 et 2006. On ne dispose donc que des archives de l'année de sa création.
ARCHIVES 2004
(Hors les affaires criminelles)
- Le scandale du rapport annuel 2004 de la Défenseure des enfants
- Le rapport remis le 20 novembre 2004 au président de la république révélait les consternantes inégalités de l'action des Directions départementales de l'AIDE À L'ENFANCE selon les régions en France et les résistances observées sur le plan de l'action administrative quant au bon respect de la Convention des droits de l'enfant. L'Aide sociale à l'enfance est de la responsabilité des Conseils généraux. Il se trouve que leurs représentants au Sénat n'ont pas accepté la critique et ils l'ont jugé offensante… Ils ont alors entrepris de punir la Défenseure en décidant de lui retirer une partie de son budget 2005 ! Quel est le nom de ces héros ? Michel Charasse (PS) et M. Arthuis (UMP), cf. Le Monde du 10 décembre 2004.
- Heureusement la Défenseure (c'était alors Claire Brisset) sut se défendre, les associations militantes se sont immédiatement mobilisées et Jean-Pierre Rosenczveig est monté au créneau comme il l'a excellemment raconté sur son site perso. C'est ainsi que l''histoire s'est bien terminée mais elle a révélé bien tristement la fragilité du respect de l'enfant chez certains représentants du pouvoir aujourd'hui en France, un pays qui s'est comporté pendant un mois comme la dernière des républiques bananières vis-à-vis du peuple des enfants.
- Le projet de Constitution européenne réduisait les droits de l’enfant !
- On y retrouve en effet aucune référence à la Convention des droits des enfants, pourtant votée par tous les pays européens. Cela datait en fait du traité de Cannes… mais on n'a pu le découvrir qu'à l'occasion du référendum… — Pour en savoir plus.
- Juin 2004 - Le Comité des Droits de l'enfant des Nations-Unies
- a fait des observations à la France, pointant du doigt de graves manquements persistants à la bonne et sincère mise en application des droits de l’enfant dans notre pays. — Lire notre article.
- Novembre 2002/mars 2004 - La France durement épinglée
- par le rapporteur spécial de l’ONU sur la pédocriminalité. Son rapport relève les « carences » de la justice française concernant les violences sexuelles sur mineurs.
- Les Juges sont épinglés qui majoritairement, dans les dossiers nombreux dans lesquels des enfants sont victimes de violences sexuelles, ne prennent pas au sérieux les paroles des enfants, au mépris des Droits de l’enfant (point 85 du rapport). En clair, en France, les enfants sont a priori des menteurs !
- Le Conseil de l’ordre des médecins aussi est sévèrement épinglé, qui consacre beaucoup d'énergie à poursuivre les médecins qui dénoncent ces affaires, au lieu de les soutenir ! (cf. point 59). Enfin, la France paye le scandale du cédérom de Zandvoort (Pays-Bas) contenant 8 000 documents pédocriminels à partir duquel la police hollandaise avait constitué un fichier de 470 portraits d’enfants en danger. L’identification de la vingtaine de jeunes Français(es) avait été refusée par le Parquet de Paris, qui n'avait pas non plus jugé utile de saisir Interpol, au motif que les photos dateraient de trente ans… et au grand dam des familles d'enfants disparus.
- En conclusion (point 89), le Rapporteur « tient à recommander à nouveau
qu’un organe indépendant mène de toute urgence
une enquête sur les carences de la justice à l’égard
des enfants victimes de sévices sexuels et des personnes essayant
de les protéger ».
— À lire ici l’article de Serge Garde dans l’Humanité du 1er mars 2004
— Rapport de Juan Miguel Petit, Rapporteur spécial sur la vente d’enfants, la prostitution des enfants et la pornographie impliquant des enfants, 22 pages [à télécharger : pdf 160 Ko] - Les U.S.A et la CIDE
- Les USA ont fait connaître leur intention de ratifier enfin la Convention Internationale sur les Droits de l’Enfant du 20 novembre 1989 qu'ils sont les seuls à ce jour avec la Somalie à n'avoir pas ratifiée. Mais ils ne le feraient qu'à condition de pouvoir déposer une réserve sur l’article 37 qui condamne le recours à la peine de mort contre des enfants. Peine de mort que 25 États US continuent de nos jours à appliquer consciencieusement et souvent au mépris de la Justice (cf. l’enquête récente d'Amnesty). Lors de la Session spéciale de l’ONU sur l’enfance de mars 2002 de nombreux représentants des États et d'associations s'étaient insurgés contre l’opposition des États-Unis à ce que le nouveau plan mondial pour l’enfance fasse référence à cette Convention. DEI-France dénonce dans un communiqué daté du 21 décembre 2003 [pdf, 95 Ko] ce nouveau mauvais coup qui serait porté au respect des droits de l’enfant.
- La multiplication des sites de pornographie avec des enfants
- Elle est dénoncée depuis longtemps par de nombreuses associations. Les réseaux pédophiles sont nombreux, ce sont des prédateurs et leurs sites Internet sont souvent hors d'atteinte. Le phénomène commence à être mieux pris en compte et les mises en garde et la formation des élèves et des parents à l'usage d'Internet commence tout juste à se multiplier. Les dangers étant très réels, c'est indispensable. Il ne faut pas hésiter à signaler systématiquement ces sites aux autorités, pour en protéger les enfants.
- Rapport 2004 du CERC : Les enfants pauvres en France
- Le Conseil de l’Emploi, des Revenus et de la Cohésion sociale a établi qu'un million d’enfants de moins de 18 ans sont élevés par des familles dont le niveau de vie est inférieur au seuil de pauvreté tel qu'il est évalué dans la statistique publique française. Avec un seuil équivalent aux mesures habituelles en Europe, le chiffre s’élèverait à deux millions… Le CERC publie ses rapports en ligne en français et en anglais et fournit un résumé en PDF.