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AFJK (Association Française Janusz Korczak)

Citations choisies de Janusz Korczak
Les qualités de l'Enfant

L'enfant selon Korczak

 

 

L’enfant n'est pas un sot

« Chez eux, les imbéciles ne sont pas plus nombreux que chez nous. Nous drapant dans notre dignité d'adultes, nous leur imposons cependant un nombre considérable de devoirs ineptes et de tâches irréalisables.

« Que de fois l’enfant ne s'arrête-t-il pas frappé de stupeur devant tant d'arrogance, tant d'agressivité, tant de bêtises âgées. »

J. Korczak, « Le droit de l’enfant au respect », 1929 (Éd. Laffont/Unesco, p. 41).

 

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L’enfant a un passé

« L’enfant possède un avenir, mais il a aussi un passé, fait de quelques événements marquants, de souvenirs, de méditations profondes et solitaires.

« Comme nous, il sait et il oublie, il respecte et il méprise, il raisonne bien et il se trompe quand il ne sait pas. Sage, il accorde sa confiance ou la refuse. »

J. Korczak, « Le droit de l’enfant au respect », 1929 (Éd. Laffont/Unesco, p. 41).

 

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Il n’oublie pas

« Il existe une opinion toute faite selon laquelle l’enfant oublierait vite ses peines, ses ressentiments, ses bonnes résolutions. Il pleurait il y a un instant, le voila qui rit ; ils viennent de se brouiller et déjà ils sont en train de jouer ensemble ; il y a une heure à peine qu’il a promis de ne plus recommencer, le voila qui refait la même bêtise.

« Rien de plus faux : l’enfant se souvient longtemps de chaque offense subie ; il est capable de vous ressortir votre remarque désobligeante ou injuste d’y il y a un an ; quant à ses engagements, s’ils lui ont été extorqués, il ne les tiendra pas, c’est un fait. »

J. Korczak, Comment aimer un enfant, 1919. (Éd. R. Laffont, p. 188).

 

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Il pardonne toujours

« Tu commets des fautes envers les enfants, et tu en commettras toujours !

« Heureusement, l’enfant pardonne toujours. Il peut se vexer, se fâcher : il réfléchira, mais le plus souvent sa confiance naturelle le portera le plus souvent à s’imputer la faute à lui-même. S’il est particulièrement sensible, il t’évitera peut-être durant quelque temps, lorsqu’il te sentira énervé ou préoccupé ; mais finalement, il te pardonnera, connaissant ta bienveillance.

« Cela ne découle pas d’une intuition surnaturelle, mais de la vigilance d’un être assujetti, obligé de connaître à fond celui de qui son bonheur dépend. De la même façon qu’un subordonné-esclave observe longtemps son chef pour apprendre à connaître ses habitudes, ses goûts, ses tics, ses sautes d’humeur ; il interprète le mouvement de ses lèvres, les gestes de sa main, la lueur de son regard. »

J. Korczak, Comment aimer un enfant, 1919. (Éd. R. Laffont, p. 184).

 

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Il n’est pas dupe

« L’enfant pardonne facilement l’indélicatesse, le manque de tact, voire même les injustices des adultes. Mais jamais il ne s’attachera jamais à un adulte prétentieux, froid ou despotique. Et s’il sent chez lui la moindre hypocrisie, il le repoussera ou se moquera de lui. »

J. Korczak, Comment aimer un enfant, 1919. (Éd. R. Laffont, p. 184).

 

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Il n’a pas le choix

« L’enfant et son manque d’expérience. […] À chacune de ses tentatives pour se rendre indépendant, c’est un nouvel échec. Il cherche à se faire aider parce qu’il ne peut pas se débrouiller seul. Mais cette dépendance l’irrite.

«  Tel un employeur inexpérimenté obligé de tolérer un employé malhonnête dont il ne peut pas se passer, tel un paralytique qui doit accepter l’aide et supporter les caprices d’un personnel soignant indélicat, l’enfant est forcé de suivre les indications de l’adulte, même s’il n’a pas tout à fait confiance en lui pour avoir été souvent abusé. »

J. Korczak, Comment aimer un enfant, 1919. (Éd. R. Laffont, pp. 96-97).

 

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Le sens du devoir

« Elle est tout à fait fausse cette idée qui nous représente l’enfant comme un anarchiste né ou un être aussi exigeant que vénal. L’enfant a le sens du devoir, respecte l’ordre et ne fuit pas ses responsabilités pour peu que nous ayons la sagesse de ne pas les lui imposer par contrainte et qu’elles ne dépassent pas ses forces.

« Il veut trouver auprès de nous de la compréhension pour ses difficultés et de l’indulgence pour ses erreurs éventuelles. »

J. Korczak, Comment aimer un enfant, 1919. (Éd. R. Laffont, p. 137).

 

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Poètes et philosophes

« Le poète est un être qui connaît aussi bien l’enchantement que les plus grandes souffrances ; il s'emporte et se passionne facilement, il ressent très fortement les émotions et les malheurs d'autrui.

« Les enfants sont comme lui.

« Le philosophe, lui, est un être qui aime réfléchir et qui veut absolument connaître la vérité sur toutes choses.

« Et là encore, les enfants sont comme lui.

« Il est difficile aux enfants de dire ce qu'ils ressentent et ce qu'ils pensent car il leur faut s'exprimer avec des mots ; et écrire est encore plus difficile.

« Mais les enfants sont des poètes et des philosophes. »

J. Korczak, Les règles de la vie, 1929.

 

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Handicap

« Tel un employeur inexpérimenté obligé de tolérer un employé malhonnête dont il ne peut pas se passer, tel un handicapé qui doit accepter de l’aide et supporter les caprices d'un personnel soignant indélicat, l’enfant est forcé de suivre les indications de l’adulte, même s'il n'a pas tout à fait confiance en lui pour avoir été souvent abusé. »

J. Korczak, Comment aimer un enfant.
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(Page créée en 2001 - Révision : février 2005)