Korczak dans les discours et les débats politiques
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Où on découvre que peu à peu, Janusz Korczak étant sans doute mieux connu, son histoire et son œuvre exemplaires sont de plus en plus cités en référence par des citoyens ou des institutions désireux d'en appeler à de meilleures conduites vis-à-vis des enfants.
- Les hommages politiques
- Korczak dans les débats politiques en France :
Nonobstant nos réserves d'usage* sur les articles cités, nous tenons à rappeler que l'Association Korczak nationale qui développe ce site (l'AFJK), est une association à but non lucratif statutairement indépendante, neutre politiquement et laïque. L'AFJK est résolument opposée à toute tentative d'appropriation de l'histoire et de l'œuvre de Janusz Korczak. Nous considérons que le respect de l'enfant qu'il incarne mieux que quiconque est une question éthique universelle qui concerne l'humanité, au propre et au figuré. Par respect pour son œuvre autant que pour garantir une transmission la plus sereine et la plus objective possible de son héritage, nous nous efforçons de maintenir une démarche analytique critique et scientifique dans toutes les activités et productions de l'association. Selon nous, les seuls héritiers légitimes de Korczak sont les enfants du monde, à commencer par ceux parmi eux qui sont les plus pauvres et les plus maltraités par des adultes ou des institutions. C'est l'honneur de l'AFJK de préserver son indépendance.
*L'AFJK décline toute responsabilité quant aux propos signalés ou rapportés ici qui n'engagent évidemment que leurs auteurs. Les prises de position de l'AFJK sont exprimées sur d'autres pages dédiées de ce site, telles que celle des cartons jaunes et pétitions signées.
Hommages politiques
Citer Janusz Korczak est une chose, tirer des leçons
de son œuvre et continuer son combat pour plus de respect envers
les enfants en est une autre… À chacun de juger .
- Un nouvel hommage à Korczak à Varsovie, par le Commissaire HAMMARBERG
- Le 20 novembre 2007, c'est cette fois à Varsovie que M. Thomas Hammarberg, le Commissaire Européen aux Droits de l'Homme, a tenu à rendre un hommage appuyé à Janusz Korczak au cours de la Journée internationale des droits de l'enfant. [Cf. le blog international et en français sur ce site].
- Aussi "DpJ. Le Droit pour la Justice", 20/11/07 : Journée mondiale de l'enfance : le Commissaire européen aux droits de l'homme fait appel aux médias.
- Hommage du Prince Charles, lors d'une exposition à Londres
- Le 13 février 2007, cette altesse royale s'est rendue en visite officielle à l'exposition sur Janusz Korczak qui avait créé l'événement au Musée Juif de Londres.
- Hommage à Korczak au Conseil de l'Europe, par le Commissaire HAMMARBERG
- Le 20 novembre 2006 à Strasbourg, M. Thomas Hammarberg, le Commissaire Européen aux Droits de l'Homme, a organisé au Conseil de l'Europe une cérémonie à la mémoire de Janusz Korczak pour commémorer Journée mondiale des droits de l'enfant. Extrait de son discours :
- « La vie de Janusz Korczak, son travail et sa solidarité avec les enfants sont des leçons permanentes sur la façon de pratiquer les droits de l'enfant. Il nous a appris à écouter les enfants et à leur permettre de contribuer à la société », a déclaré le Commissaire, avant d'ajouter :
- « Au début du XXe siècle, Janusz Korczak a été un pionnier en matière de droits et de développement de l'enfant. À travers des ouvrages, des programmes radiophoniques et des quotidiens nationaux pour enfants, il développa des principes fondamentaux de pédagogie, tels que le besoin d'écouter les enfants et de respecter leur droit à prendre part à la société. Il a mis ces théories en pratique par le biais d'orphelinats organisés tels des "républiques des enfants". […] »
- Pour la mémoire et contre la barbarie - Sabiha AHMINE
- L'adjointe au Maire de Lyon revient sur le Procès Barbie et rappelle l'hommage rendu, le 16 janvier 2002, à Janusz Korczak au CHRD de Lyon - Publié sur le site du PCF le 23 juillet 2007.
- L'hommage du pape Jean-Paul II - [Non documenté]
- « For the world today, Janusz Korczak is a symbol of true religion and true morality », ce qui pourrait se traduire comme ceci : « Dans le monde d'aujourd'hui, Janusz Korczak est un symbole de parfait dévouement et de morale exemplaire. »
- [Note AFJK, sous réserve de vérification du texte source*]
- Attention aux problèmes de traduction ! La formule employée ci-dessus, si elle s'avère exacte, "true religion" pourrait prêter à un contresens pour qui connaît un tant soit peu l'histoire et l''œuvre de Korczak. S'il semble avéré qu'il croyait en Dieu, Korczak était laïc et il est notoire qu'il n'aimait pas beaucoup ce qu'il appelait les intermédiaires. D'autre part, sa démarche est à l'opposé justement de toute morale et il ne faisait jamais la morale à personne, surtout pas aux enfants. Son observation et son sens du respect des enfants lui interdisaient en effet ce type de comportement privé et projectif dans l'éducation. Par contre, on peut parler d'éthique. C'est bien sûr le plan de l'éthique, de l'implication personnelle et enfin de l'honnêteté que Janusz Korczak est une autorité incontestable et reconnue.
- *Nous recherchons le texte original du discours de Jean-Paul II, de mémoire associé à sa béatification du prêtre catholique Kolbé, assassiné par les nazis pour avoir fait le sacrifice de sa vie en échange d'otages.
Korczak dans le débat politique ?
Avec TOUTES LES RÉSERVES de l'Association
Korczak française (voir encadré)
- Darcos-Cohn Bendit, même combat ? Y aurait-il un « effet Darcos » à l’Éducation nationale ? Chronique Éducation d'Emmanuel Davidenkoff, France Info, 19/12/07 à 8 h 58 (à lire ou écouter)
L'enseignement de la Shoah
- « Mais quelle mouche a bien pu le piquer ? »
- par « morice » (pseudo), le 15/02/2008 sur Agora Vox
- Dans la foulée de l'annonce du Président Sarkozy au dîner du CRIF sur l'enseignement de la Shoah à laquelle nous avions pour notre part réagi ici, l'auteur de cet article assure avoir mené une enquête pour savoir qui en était à l'origine à l'Élysée. De façon surprenante, il désigne le Musée israélien de la Shoah, le Musée Lad Yayeled, qui a son antenne en France (une petite association 1901) et qui est (légitimement) en relation de travail avec le Musée des Enfants d'Izieu.
- Par ce biais, Janusz Korczak, son nom, son œuvre et le mouvement Korczak, se trouvent impliqués dans l'enquête. Bien qu'il semble nous connaître nous ne connaissons pas cet auteur, mais si l'influence qu'il décrit devait être vérifiée, nous en serions les premiers consternés…
Notre commentaire
- Précisons que contrairement à ce qui est énoncé dans cet article, Korczak n'a pas du tout inspiré l'organisation autogestionnaire des Kibboutz, ni grand-chose hélas sur le plan éducatif que ce soit en Palestine, en Pologne ou en Israël aujourd'hui !
- Les associations Korczak nationales ont toutes été créées à partir de quelques témoins et bonnes volontés essentiellement par devoir de mémoire et dans le but de transmettre son œuvre méconnue aux enfants. Il faut reconnaître que dans le mouvement Korczak international, né il y a seulement trente ans et qui à ce jour est encore inorganisé et sans moyens financiers, il est possible qu'il y ait eu des dérives ou des instrumentalisations politiques, la plus connue et sans doute la moins critiquable étant celle du rapprochement entre la Pologne et Israël en pleine guerre froide favorisée par la création de l'Association Korczak internationale en 1978. De nos jours aussi, on continue à se placer sous l'égide de Korczak pour en appeler à la paix entre les peuples et les nations.
- Il faut savoir aussi que les associations Korczak nationales ne sont pas toutes laïques comme l'AFJK en France. Cela est lié à leur histoire, leur pays et à la personnalité de leurs fondateurs. L'histoire parfois mouvementée de l'association française témoigne aussi du fait qu'être libre et indépendant n'est pas chose aisée, s'agissant de traduire et rendre publique une œuvre aussi totalement méconnue. Il y a (toujours) bien des pièges et des dérives à éviter ou à corriger. Au moins il est clair, et c'est le consensus général, que si Korczak aujourd'hui appartient à quelqu'un, c'est bien aux enfants du monde, aux chercheurs et aux éducateurs d'aujourd'hui de toutes cultures ou religions, et non aux lobbyistes et aux idéologues.
- Malheureusement, est-ce lié ? nous n'ignorons pas que le Musée d'Izieu diffuse en France depuis une petite dizaine d'années une exposition israélienne de Lad Yayeled sur Korczak dont deux panneaux litigieux présentent à tort Janusz Korczak comme un pionnier sioniste. Cette assertion est un mensonge historique qui signe l'orientation idéologique de l'exposition, qui contient par ailleurs de nombreuses autres erreurs et surtout ne donne évidemment aucun lien avec le mouvement Korczak réel en France et dans le monde, ni ne se réfère à aucune bibliographie, française ou polonaise.
- À notre grand regret, nos demandes de corrections n'ont jamais été prises en compte et cette petite exposition continue d'être diffusée en kit scolaire, sous agrément de l'Éducation nationale sans que personne ne s'en émeuve…
- Pour information, l'AFJK avait réalisé de son côté, à la même époque en 2002, une exposition bien plus complète, objective et scientifique qui est toujours très appréciée et elle projette d'en produire une nouvelle à destination des élèves du primaire et des collèges.
- N'oublions donc pas ce que disait Korczak : « Méfie-toi des trois "P" : les Pédants, les Politiciens et les Pédagogues ».
La violence éducative
- Gifle d'un enseignant : Lettre ouverte à Madame la défenseure des enfants
- par Bernard Girard, le 6/02/08 sur son blog Journal d'école, sur Rue89 et sur le site d'OVEO
- « Il est plus que temps que, dans les écoles "le droit de l'enfant au respect" (Janusz Korczak) soit réellement pris en considération ».
- C'est par ces mots que cet enseignant blogueur termine la Lettre ouverte qu'il a pris l'initiative d'adresser à la Défenseure des enfants à propos de l'affaire du collège Gilles-de-Chin à Berlaimont, dont un professeur, Monsieur José Laboureur, avait maltraité un élève, le jeune Alexandre, 11 ans.
- L'histoire fortement médiatisée de cette gifle lancée par un enseignant à un élève éclairait le peu de cas qu’on semble faire en France, tout spécialement dans les établissements scolaires, mais aussi dans le petit monde des personnalités médiatiques, de la Convention internationale des droits de l’enfant (CIDE).
- Ce qui est en cause pourtant et ce dont témoigne l'auteur de la Lettre en connaissance de cause, puisqu'il est lui-même professeur, c'est l'irrespect de la personne de l'élève et la violence institutionnelle :
- [Souligné en gras par nous] « Pour une gifle dont le retentissement traverse pour une fois les murs de l’école, combien de brutalités “physiques et mentales”, de coups, de vexations, d’humiliations sont le lot quotidien d’élèves qui préfèrent se taire, encaisser sans broncher, parce qu’ils ont peur ou parce qu’ils savent bien que, de toute manière, leur parole ne sera pas entendue. Cet enfant de 11 ans, maltraité, rudoyé, humilié devant toute la classe, comment devait-il réagir ? L’injure sortie de sa bouche n’est pas venue de rien, elle est la réponse, certes, à un adulte sorti de son rôle ».
Sélection des articles en ligne :
- « Berlaimont et l’affaire de l’élève giflé (suite) », par Samuel Arvidson, 11/02/2008 [Blog : Et pourtant elle tourne] - Description de la scène : Où l'on découvre que ce n'était pas une simple gifle, mais un véritable passage à l'acte du professeur.
- « D'une grosse gifle à une véritable crise », par Dominique Rizet [Le Figaro, 11/02/2008]
- « La gifle du professeur ». Analyse des réactions plutôt déplacées de deux pédopsychiatres célébres, par Jean Pierre Thielland, Psychopédagogue, 19 février 2008 [site d'Alice Miller)
- « Soutien à Alexandre : le bilan de l’affaire Berlaimont », par Samuel Arvidson, 24 juin 2008
- « Maître Lec : Avocat des professeurs violents, procureur des élèves grossiers », par Samuel Arvidson, 19/03/2008 [Blog : Et pourtant elle tourne]
- Lu et approuvé dans les commentaires des blogs, celui
de yapasdebug (pseudo) :
- Ce qui est choquant dans cette affaire c'est de voir un parent d'élève utiliser son statut de gendarme pour mettre en garde à vue un prof. C'est très excessif je trouve, et je me demande si tous les gendarmes qui giflent un gamin vont aussi en garde à vue.
- Ce qui est choquant dans cette affaire c'est de voir un Premier ministre soutenir un prof qui a donné une gifle à un élève. Un prof qui gifle un élève commet une faute, et ne devrait pas voir son geste approuvé de fait par un ministre.
La politique française de l'immigration
- « Convention Internationale des Droits de l’Enfant, Janusz Korczak aurait-il honte de la France de 2008 ? »
- par Ludovic Bourely, le 8/03/08 sur Lewebpedagogique
- Un autre blogueur a pris l'initiative d'interpeller la Défenseure des Enfants en se référant à Janusz Korczak en tant que père spirituel de la Convention des droits de l'enfant (CIDE). Malgré son approximation des chiffres réels, il souhaite dénoncer par ce moyen, à juste titre, le démantèlement des familles laissant des enfants sans leur père ou mère et l'internement d'enfants dans les Centres de rétention, ce qui est en effet illégal et inadmissible par rapport au respect des droits humains et de la CIDE.