Association Française Janusz Korczak (AFJK)
« Et nous, qui sommes-nous ? »
un film de Barbara Schuch et Sophie Sensier
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Affiche du film : Et nous, qui sommes-nous ?
« À la rencontre des Juifs de Pologne »
prod. Sunday Morning Prod., Ina, Images Plus,
avec la participation de TV5

 

Avec l'intelligence du cœur, et surtout avec un formidable humour décapant qui emporte la salle, le voyage de Barbara Schuch et Sophie Sensier fait éclater les idées reçues et les préjugés. Il ouvre en grand les fenêtres sur la rencontre entre les hommes et entre les peuples et sur la richesse de leurs différences. Ce film est salutaire. C'est bien en pensant à Janusz Korczak qui a toujours lutté contre les clivages intercommunautaires que nous vous le recommandons vivement, comme son œuvre, comme une approche radicale contre la haine et le racisme… [Suite ici].
La fiche technique du film
Pourquoi nous recommandons ce film ?
Renseignements, presse et documents [à venir]

 

 

La fiche du film

Barbara Schuch, une des deux cinéastes, Française d’origine juive polonaise, est partie à la rencontre de ces Juifs de Pologne. Qui sont-ils ? Y a-t-il une spécificité à être juif en Pologne ?

« La première surprise pour les étrangers qui viennent ici, c'est que nous sommes là. La deuxième, c'est que nous n'avons pas 100 ans… » Milena Szyc a 26 ans et travaille pour la communauté juive libérale de Varsovie, Beit Warszawa.

Combien sont-ils aujourd'hui ? Personne ne le sait. Peu comparativement aux 3 500 000 Juifs que comptait la Pologne avant la guerre, et même aux 350 000 survivants de l'holocauste. Aujourd'hui pourtant, confortés par une politique de réconciliation menée par le gouvernement polonais comme à Jedwabne, en juillet 2001, de nombreux Juifs de Pologne veulent croire à un renouveau d'une vie juive.

Mené comme un voyage, le film  de Barbara Schuch et de Sophie Sensier est touchant et juste dans son propos. Soixante ans après la libération des camps, il interpelle et il amène tout naturellement le spectateur à se poser des questions sur sa propre identité.

Interviews

Kasia Czerwonogora, Marek Edelman, Konstanty Gebert, Tadeusz Jakubowicz, Elise Liebermann, Janusz Makuch, Piotr Nawrocki, Grazyna Pawlak, Adam Ringer, Agnès Ringer, Catharina Ringer, Robin Ringer, Michael Schudrich, Bella Szwarcman, Marysia Swietlik, Olga Titkow-Stoklosa, Milena Szic, Michal Urbaniak, Tadeusz Wolenski.

Fiche technique réalisée par Barbara Schuch et Sophie Sensier.

 

Une démarche et un film salutaires

Janusz Korczak portait lui aussi l'étiquette « Juif Polonais ». D'origine juive et polonaise [cf. sa biographie], il n'a jamais cessé d'œuvrer à rapprocher les deux communautés et de lutter contre les atavismes et les clivages qui les séparaient, et cela jusque dans le ghetto de Varsovie. Sa double identité l'a certainement beaucoup aidé à forger son œuvre de précurseur autour de la question universelle de l'éducation, mais, de son vivant comme longtemps après sa mort, elle n'en a pas facilité la reconnaissance, ni en France, ni en Pologne.

Comme les écrits de Janusz Korczak, le voyage en Pologne de Barbara Schuch et de Sophie Sensier encouragera lui aussi la réconciliation entre les Juifs et Polonais. C'est déjà beaucoup. L'importance des commémorations de la libération des camps, leur dimension internationale ou encore le colloque de trois jours de la Bibliothèque nationale (BNF) réunissant pour la première fois en janvier 2005 à Paris les nouvelles générations d'historiens français et polonais, ont montré que les tensions s'étaient apaisées. En France, il était temps de tourner la page restée si longtemps figée sur l'antisémitisme polonais, une page marquée du sceau du documentaire « Shoah » de Claude Lanzmann, dont la qualité de la réalisation a fait date mais dont la démarche singulière maintenait ouvertes à vif toutes les cicatrices.

« Et nous, qui sommes-nous ? » vient créer une nouvelle franche et saine rupture dans le climat étouffant des doutes et des non-dits. Il le fait en posant directement la question de l'identité, des racines et des liens.

C'est là la vraie surprise du film : l’humanité retrouvée, et avec quelle facilité, malgré et à travers justement les clivages et les leçons de l'histoire si extraordinairement violentes et destructrices en Pologne. Le film dépasse d'un coup le cadre de l'histoire juive et polonaise, pour devenir une formidable leçon d'antiracisme à valeur universelle. Le piège du retour pathologique aux origines, devient un voyage thérapeutique où peuvent se retrouver avec bonheur tous les immigrés du monde, tous les exclus, tous les marginalisés pour cause de différence avec la pensée dominante, qu'elle quelle soit.

Avec l'intelligence de la jeunesse, et surtout avec un formidable humour décapant qui emporte rapidement la salle, le voyage de Barbara Schuch et de Sophie Sensier fait éclater les idées reçues et les préjugés. Il ouvre grand les fenêtres sur la rencontre entre les hommes et entre les peuples et sur l'intérêt et la richesse de leurs différences. Ce film est drôle et salutaire. C'est donc bien en pensant à Henryk Goldszmit, Janusz Korczak dit, que nous vous le recommandons vivement, comme son œuvre, comme une approche radicale contre la haine et le racisme…

Bernard Lathuillère, Secrétaire de l'AFJK, le 30 septembre 2005.

 

Renseignements

Projections
  • 10 mai 2005 dans le cadre du festival du film juif de Toronto
  • 17 mai au Cercle Ben Gourion à Bruxelles
  • 1er juillet au Musée Galicia de Cracovie
  • 27 septembre au Goethe Institut de Bruxelles
  • 28 septembre à la Mairie du 3e à Paris
  • Le 22 novembre dans le cadre du festival de documentaires de la Cinémathèque de Tel Aviv
  • En novembre, au festival du film de Vienne (date non communiquée).
Presse, doc, DVD [à venir]
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https://korczak.fr | https://roi-mathias.fr © Ass. Frse J. Korczak (AFJK), Paris
18/09/2005 - Revu le : 5/10/05