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AFJK (Association Française Janusz Korczak)

2004 - Trentenaire de l'AFJK
La journée anniversaire du 19 juin 2004

Remerciements

Pour mémoire

Pour marquer son trentième anniversaire, l'AFJK avait organisé une journée de rencontres et d'échanges placée sous le signe de la fête. Ce fut un succès, le public a rempli la salle et la réunion a été appréciée de tous.

Après l'Assemblée générale de l'association réunie sur place, de 14 à 15 heures, le président de l'association, Bernard Jabin a ouvert la manifestation publique en évoquant l'histoire et la situation actuelle de l'AFJK, et en accueillant les invités d'honneur, les membres fondateurs de l'association et les témoins de Korczak, qui nous avaient fait la surprise de venir plus nombreux que prévus.

Le dernier témoignage fut aussi l'un des tout premiers par l'originalité, la délicatesse et l'humour de ses messages parodiques et bienveillants. Notre amie le clown Marguerite Dubois [photo], a touché juste avec deux formidables interventions, portant l'une sur le thème de la fragilité financière de l'association « Trente ans de déficit et toujours debout ? », l'autre sur la korczakologie (!) « Nous sommes tous des anciens enfants ! ». Des interventions improvisées, à chaque fois inspirées de ce qui s'entendait, fondées sur sa pratique de la clownanalyse [un site à visiter].

La réunion a été rythmée, entre les interventions et les débats, par la prestation d'une double chorale populaire parisienne constituée pour l'événement : La bande-son et Les voix liées [photo] Sous la direction inspirée de Bernard Blondel, ses membres nous ont donné une magnifique interprétation de chansons célèbres. Parmi elles, deux spécialement choisies et apprises pour notre anniversaire : une chanson polonaise « Ulani, Ulani » (Uhlans, nom des cavaliers polonais, si courageux et tant aimés) et une chanson en hébreu « Schalom, Schalom ».

Dans le cadre de nos études korczakiennes, nous avons ensuite reçu et entendu Jean-Louis Muller [photo], le Président de l'Association des Amis du Centre Familial des Jeunes de Vitry qui vient de produire un excellent documentaire sur un établissement éducatif exemplaire, intitulé « Mémoire de Sauvageons ». Jean-Louis Muller s'est attaché faire le lien dans sa conférence entre le legs de Korczak, l'histoire du Foyer de Vitry et le problème de conscience des professionnels de l'éducation d'aujourd'hui, qui sont en 2004, à leur tour confrontés à la nécessité de résister à l'idéologie à nouveau dominante de l'exclusion, de la sélection et du pouvoir autoritaire sur les enfants.

L''AFJK, se réjouissant de l'initiaitve de l'AACFJV de produire ce documentaire sur l'histoire du Foyer de Vitry, a décidé de soutenir sa diffusion dans les milieux socio-éducatifs et de le proposer comme document de travail lors de ses échanges avec les éducateurs korczakiens actifs en Allemagne et en Pologne.

De l'histoire et de l'évolution de l'association, évoquées tout au long de la journée, c'est surtout l'implication, le dévouement, le désintéressement du petit comité korczakien français, sa tranquille détermination et sa franche solitude qui furent soulignées, d'autant qu'il n'a pratiquement jamais bénéficié d'aucune aide ni subvention (hormis celle, en 1989 et 1990 du… F.A.S national, le Fonds d'action des travailleurs immigrés !). Mais c'est précisément une caractéristique de l'ensemble du mouvement Korczak international, dont la très grande majorité des trente associations membres qui le compose sont nées de la rencontre entre des témoins et des praticiens de l'éducation, de tous horizons et sensibilités, et restent pour la grande majorité d'entre elles très démunies, sans ressources (n'ayant rien à vendre), et sans financements (qui connaît et qui peut s'intéresser aux valeurs éducatives prônées par Janusz Korczak ?).

C'est dans ce registre de l'implication désintéressée, qu'un hommage particulier a été rendu à Madame Hélène Lecalot, présidente de l'association française pendant plus de dix ans (1979-1990), dont l'action persévérante a eu un grand impact tant en France qu'à l'étranger. Le devoir de mémoire l'animait, son engagement était total. Elle a obtenu des résultats tout en étant très peu aidée. Elle a eu beaucoup de mérite, dont celui d'avoir pu nous transmettre l'envie de persévérer.

[Nous aimerions évoquer prochainement son histoire. Un article du bulletin n° 17 de l'association rappelle les noms des douze membres fondateurs de l'Assemblée constituante, et des (nombreux) présidents qui lui ont succédé, mais l'histoire de l'association française, longtemps incarnée par Madame Lecalot, reste à écrire].

Les autres temps forts de la manifestation furent :

 

Il faut signaler aussi que nous avons reçu à l'association un courrier important et chaleureux pour ce trentenaire, tant de nos membres et de nos partenaires français que de collègues à l'étranger (Angleterre, Allemagne, Pays-Bas, surtout).

En mêlant les rencontres et les témoignages des anciens, les débats et les interventions festives, dans une ambiance chaleureuse, cette réunion exceptionnelle laisse à ses participants un souvenir très agréable.

Nous sommes très reconnaissants à l'Institut Pierre Mendès France de nous avoir accueillis dans son cadre institutionnel prestigieux dans les jardins du Collège de France.

Dans la salle d'études, les accents du célèbre MESSAGE A LA JEUNESSE du grand homme d'État français, prononcé le 22 décembre 1955 à la télévision, semblaient prolonger en écho le message de responsabilité, d'éthique et de respect de tous les enfants incarné jusqu'à la mort par le Vieux docteur de Varsovie.

Un message que, vu l'état du monde et la lenteur de l'évolution des mentalités, notre association et le mouvement Korczak international continueront encore longtemps de relayer.

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https://korczak.fr | https://roi-mathias.fr © Ass. Frse J. Korczak (AFJK), Paris
(Page créée le 23 juin 2004, révisée le : 14-09-2004)