AFJK (Association
Française Janusz Korczak)
Bibliographie française commentée
III. Inédits Histoire et contexte
Éclairages contextuels et divers (6/9)
- Le self-government des écoliers polonais, Majkowska
- Sur les traces de la pensée pédagogique de Korczak, A. Lewin
- J’ai neuf ans, je m’appelle Staś…, Jacek Rzewuski
- Le surnom de Korczak, Barbara Sniadower
- L'interview imaginaire de Korczak par la Défenseure des enfants
- Les parlottes du Vieux Docteur à la radio polonaise
- « Le self-government des écoliers polonais » (1930)
- par Mlle Malkowska, professeur de lycée : [dans] L’éducation en Pologne, Bureau International d’Éducation, Genève, 1931, p. 64-72 ; [PDF 6 p. sur korczak.fr]
- La communication de Mlle Majkowska nous aide à recontextualiser l’autogestion ou la cogestion caractéristique de la pédagogie korczakienne. Elle témoigne du développement à l’époque, en Pologne particulièrement, des dispositifs de self-government (autogestion éducative), qui étaient promus et institués par le Ministère de l’Instruction publique en tant que moyens modernes « d’éducation morale » (au sens d’aujourd’hui de l’éducation civique). Son article révèle que les parlements et les « tribunaux » d’enfants (dispositif autogéré de gestion des conflits) fonctionnaient dans la plupart des écoles, du primaire aux écoles normales.
- Cet article est tiré d’une publication de 1931 du Bureau International d’Éducation (BIE) à Genève, intitulée L’Éducation en Pologne, éditée dans le cadre d’une série d’études sur l’éducation nouvelle dans différents pays, dans laquelle s’est exprimée Maria Falska, la directrice de Notre Maison, le second orphelinat korczakien. Extrait :
- « De nouvelles formes de vie exigent de nouveaux citoyens. Autrefois, la jeunesse du pays a appris à se battre, et s’il le fallait, à mourir héroïquement pour la libération de sa patrie. Maintenant, il lui faut apprendre à vivre en accomplissant un travail productif pour son pays. L’esprit de notre temps exige que l’homme soit élevé selon les principes de la démocratie, qu’il soit éclairé au point de vue social, et convenablement préparé à sa tâche de citoyen. »
- Titre original : « Le self-government des écoliers polonais », Mlle Majkowska, dans la revue L’Éducation en Pologne, (série de monographies nationales), Bureau International d’Éducation, Genève, 1931, In-8°, 264 p., tableaux, planches, p. 64-72 (chap. III : « L’éducation morale »).
- Mention spéciale : Le texte reproduit ici provient d’un exemplaire de nos propres sources en Pologne. Les recherches en cours pour identifier Mlle Majkowska n’ayant pas encore abouti, nous espérons que la mise en ligne de son article permettra de nous aider à retrouver ses ayants droits. Tout renseignement utile sera le bienvenu. (© AFJK, tous droits réservés).
- L'ouvrage L’Éducation en Pologne réunit de nombreux autres textes intéressants qui témoignent du développement avancé des pédagogies actives et des méthodes de self-government, à l’époque, dans le contexte d’un pays engagé dans sa reconstruction depuis une dizaine d’années seulement (indépendance recouvrée en 1918). Il peut être consulté à la Bibliothèque nationale de France, sur le site Tolbiac [Notice n° : FRBNF33867804 - Côte : 8-R-42912 (2)].
- « Sur les traces de la pensée pédagogique de J. Korczak »
- Professeur Aleksander Lewin : conférence de nov. 1987, Académie évangélique de Loccum, Allemagne ; [PDF 7 p. sur korczak.fr]
- Ancien éducateur de Janusz Korczak en 1937 jusqu’au début de la seconde guerre mondiale en 1939, ayant survécu en Pologne à la Shoah, feu le professeur Aleksander Lewin était l’éminent directeur de l’Institut (national) de la recherche pédagogique à Varsovie. Tout en soutenant le développement du mouvement Freinet en Pologne, qu’il avait aussi personnellement connu, il entreprit dès les années soixante d’organiser les premières recherches scientifiques sur l’œuvre de Korczak alors complètement oubliée et délaissée dans son propre pays.
- Bien que l’auteur de nombreux ouvrages, c’est seulement en 1999, trois ans avant son décès survenu en 2002, que le professeur Lewin a pu livrer pour la première fois ses souvenirs de jeune éducateur de Janusz Korczak à « Dom Sierot » (La Maison des Orphelins), le premier des deux orphelinats korczakiens de Varsovie (toujours en activité), dans une somme de référence intitulée : Korczak znany i nieznany (Korczak connu et méconnu), Éd. EZOP, 550 p., Warszawa, 1999. Ce texte inédit, retrouvé récemment, est celui d’une conférence du professeur Lewin donnée en Allemagne en 1987. Extrait :
- « Le point de départ de la conception pédagogique de Korczak n’est pas l’enfant mais sa vision du monde. Cette vision est tragique et marquée par la catastrophe : le monde est mal dirigé et mal organisé, le mal et l’injustice se répandent, les hommes n’ont pas fini avec cela et se dirigent — comme dans la Nef des fous — vers l’autodestruction. […] Les enfants de Korczak ne sont pas des enfants isolés, abstraits, mais vivent dans des conditions historiques et sociales précises : sous la domination étrangère du Tsar pendant la division de la Pologne, puis après le retour de l’indépendance en 1918 dans les salons ou dans les quartiers déshérités de Varsovie ; ils apparaissent donc toujours avec en toile de fond une vision tragique de l’univers. L’inquiétude pour le devenir des enfants trouve sa source dans l’inquiétude pour le devenir du monde et se répercute dans une pédagogie de l’insécurité propre à Korczak (et non pas seulement du cœur, comme beaucoup le prétendent). »
- 1. Article original en polonais : « Wychowanie a współczesność. W sprawie aktualnego znaczenia praktyki i teorii pedagogicznej J.K. », w Loccum (RFN), spraw. z sympozjum:, 6-8 XI 1987, [in :] Kronika Korczakowska, Międzynarodowe Stowarzyszenie im. J. Korczaka, Korczakianum, Warszawa, 1988 [référencé sur le site bibliographique de l’Académie de Littérature polonaise] – Traduction en français :
- « État des connaissances. De la compréhension de la pratique et la théorie de Janusz Korczak », à Loccum (RFA), conférence au séminaire du 6-8 novembre 1987, [dans :] Chronique korczakiennes, Association Korczak internationale (son bulletin annuel), Korczakianum, Varsovie, 1988.
- 2. En allemand : « Auf den Spuren der pädagogischen Gedanken Janusz Korczaks », Aus: Loccurner Protokolle 60/1987. Dokurnentation einer Tagung der evangelischen Akadernie Loccurn vorn 6. bis 8. November 1987. [Dans : Protocoles de Loccum (60/1987) séminaire du 6-8 novembre 1987, Académie évangélique de Loccum, Allemagne].
- Note : On trouvera une liste des autres articles inédits du professeur Lewin, sur le site bibliographique de l’Académie de la Littérature polonaise.
- « J’ai neuf ans, je m’appelle Staś… »
- par Jaceck Rzewuski, témoignage fictif sur le parcours d'un novice dans l'un des deux orphelinats de Janusz Korczak, inédit Association Frse J. Korczak, 6 p.
- L’analyse des dispositifs éducatifs mis en place dans les deux établissements éducatifs pilotes de Janusz Korczak révèle un système si élaboré vu de l’extérieur qu’on peut se demander comment des enfants de 7-14 ans pouvaient s’y retrouver et s’en approprier si facilement les règles. C’est pour tenter de répondre à cette interrogation que nous avons imaginé ce récit d’un jeune novice découvrant le foyer Notre Maison (« Nasz Dom »), l’établissement éducatif de Korczak dirigé par Maria Falska pour lequel on dispose de témoignages beaucoup plus précis que pour la Maison des Orphelins (« Dom Sierot »), sachant que le fonctionnement et les instances des deux établissements, fondés sur le même projet pédagogique, étaient tout à fait similaires à quelques différences près.
- Sommaire : Un parcours personnel — dans une collectivité autogérée — pour grandir chacun à son rythme — dans le cadre d’institutions démocratiques — garantes du respect des droits de chacun.
- « J’ai neuf ans, je m’appelle Stas, et après entretien avec Madame Falska la directrice, et l’examen médical du Docteur, je suis admis à Notre Maison. La première année, j’ai le titre de NOVICE. Un mois après mon arrivée a lieu un premier PLÉBISCITE général et après un an de noviciat, j’en affronterai un deuxième. […] Nous avons à notre disposition des « outils » pour grandir, devenir responsables, être de bons citoyens. Ainsi j’ai à ma disposition beaucoup de ces « outils » qui m’obligent à patienter pour obtenir une réponse de l’éducateur ou à prendre le temps de réfléchir avant d’agir ou de réagir. »
- Les documents disponibles en 1999-2000 à Varsovie en polonais (Korczakianum) et à Paris (Centre de documentation de l’AFJK). Principalement : Rogowska-Falska Maria, Zakład Wychowawczy « Nasz Dom ». Szkic informacyjny (L’établissement éducatif Notre Maison. Ébauche de présentation), Warszawa, Nakładem [édité par] Towarzystwa « Nasz Dom », 1928, 100 p. ; et : Korczak, Janusz : « Sejm i Sąd » (Parlement et Tribunal), inédit AFJK sur korczak.fr
- « L’origine du nom de Janusz Korczak »
- par Barbara Sniadower, inédit Association Frse J. Korczak, 6 p.
- On sait que le nom de « Janusz Korczak » est un nom de plume, choisi par le jeune Henryk Goldszmit au moment de se présenter à son premier concours littéraire. Cet article parfaitement documenté nous en dit plus sur ses motivations et sur la culture polonaise à son époque.
- Il est le fruit d’une recherche de son auteur, à titre personnel, à travers les lectures de Korczak lui-même du temps de sa jeunesse, et de ses premiers écrits, inédits et difficilement accessibles, comme son tout premier journal rédigé tout au long de son adolescence : Confession d’un papillon.
- « Interview imaginaire de Janusz Korczak »
- par Anne Terrier, inédit du site du Défenseur des enfants, nov. 2002, 3 p.
- En novembre 2002, à l'occasion de la Journée internationale, la Défenseure des Enfants qui était à l’époque Claire Brisset (Dominique Versini lui a succédé en 2006) a publié sur son site Internet officiel cet article original qui résume bien les apports de Janusz Korczak aux droits de l’enfant. À cette époque, une rubrique très suivie de son site, disparue depuis, interviewait régulièrement des personnalités influentes du monde de l’enfance, et Claire Brisset qui rendait souvent hommage à Janusz Korczak avait imaginé cette formule pour y faire figurer celui qu’elle considérait comme le père spirituel de la Convention internationale des droits de l’Enfant.
- L'interview imaginaire de Korczak est en ligne sur notre site depuis l'année 2003 avec l'autorisation de Claire Brisset et de son véritable auteur, Anne Terrier, qui faisait partie de son équipe. On la retrouve aussi sur l'excellent site suisse dédié aux droits de l'homme « aidh.org ».
- « Les parlottes du Vieux Docteur à la radio polonaise »
- par Lydia Waleryszak, article de synthèse sur les émissions de radio de Janusz Korczak, conférence donnée à Genève au siège de l’Association suisse des amis du docteur Janusz Korczak (mai 2006) ; en accès libre sur le site de Philippe Meirieu [sans commentaires, en téléchargement automatique : PDF 388 Ko, 18 p.]
- À partir de 1930, jusqu’au siège de Varsovie par l’armée allemande en septembre 1939, Janusz Korczak est intervenu régulièrement à la radio polonaise sous le nom du « Vieux docteur ». Il y voyait un moyen efficace d’aider les enfants et de sensibiliser les adultes au niveau national. Diffusées à une heure de grande écoute, ses émissions ont toujours été très suivies. Il s’agissait de feuilletons pour enfants (en 1935-1936) ou pour adolescents (1938-1939), ou encore de « Causeries », comme son célèbre triptyque sur la solitude en mars 1938. Il est établi qu’aucun enregistrement de ses émissions n’a pu être sauvegardé. Seuls les textes publiés dans la revue « Antena » entre 1938 et 1939 ont pu être conservés, de même que le recueil intitulé De la Pédagogie avec humour — Mes vacances — les Parlottes du Vieux Docteur à la radio, de 1939, traduit par Lydia Walerysak (en attente d’un éditeur en 2010).
- « Dans Pédagogie avec humour, Korczak évoque ses souvenirs d’enfance douloureux afin de se rapprocher de ses jeunes interlocuteurs, de leur prouver qu’ils ne sont pas seuls dans la souffrance. Il en profite également pour tirer une leçon de ce vécu et en faire part à ses auditeurs-lecteurs adultes. C’est le cas notamment lorsque le Vieux Docteur parle des insultes que les adultes peuvent proférer à l’encontre des enfants [… ou qu’il soulève] le problème des enfants que l’on qualifierait aujourd’hui d’hyperactifs et celui des peines corporelles qu’on leur inflige. »
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[Liste non-exhaustive]
Recherches / Appel à contribution
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Frse J. Korczak (AFJK), Paris
(Page créée le 28 août 2009 - Derniére mse à jour :18/01/2010)