Sélections bibliographiques - Lectures

Archive - Page fermée en 2012

(Cette page pourrait toujours être complétée. Vous pouvez soummetre des propositions d'annonces par e-mail à l'association à contact @ korczak.fr).

• Éducation - Pédagogie
• Délinquance
• Souffrances de l'enfant

Éducation, pédagogie
Sur le papier ou sur le net

 

• La Constante Macabre
  ou Comment a-t-on découragé des générations d’élèves ?
• André Antibi, publié à compte d'auteur chez MAT’ADORE, 2003, 159 p. 15x24 cm, préfacé par Hubert CURIEN (ancien Ministre de la Recherche), Jean FABRE, le Recteur Philippe JOUTARD, André LEGRAND, Jean-Christophe YOCCOZ - ISBN : 2098996047
• André Antibi est professeur à l'Université Paul Sabatier - Toulouse III et à l'école d'ingénieurs Sup-Aéro. Agrégé de mathématiques, titulaire de deux thèses, l'une en maths, l'autre sur l'enseignement, auteur de nombreux livres scolaires, il est Directeur de l'Institut de Recherche pour l'Enseignement des Mathématiques (IREM) de Toulouse depuis 1981. Ses recherches sur l'enseignement ont une renommée internationale.
• Depuis plus de 15 ans, il dénonce inlassablement le dysfonctionnement le plus important de notre système éducatif : sous la pression de la société, les enseignants, souvent inconsciemment, jouent un rôle de sélectionneurs et sont ainsi à l'origine de l'échec scolaire artificiel d'une certaine proportion d'élèves : la « constance Macabre ».
• En 2006, le « Mouvement Contre La Constante Macabre » (MCLCM) qui défend et promeut ce combat utile semble être enfin entendu par le gouvernement. Pour en savoir plus :
  • Le site du mouvement
  • Le dossier du Monde de l'Éducation du mois de février 2006
  • Le sacrifice inutile au nom de l’élite par Arthur Nourel [Le mague, journal web]
  • A la Une : Le mouvement d'André Antibi reconnu par le ministère, par André Jarraud

 

• Que nous apprennent les enfants qui n’apprennent pas ?
• Jean Berges (sous la direction de), Éditions Érès, 2003, 256 p.
• Les troubles de l'apprentissage se voient traditionnellement renvoyés du côté du médical. Serait-ce une maladie ? Cette façon de voir trouve son versant social en termes d'inadaptation et de handicap appelant des solutions de réparation (rééducations, remédiations) et des solutions pédagogiques spéciales fondées sur l'exclusion, dans une logique de « classe ». L'accent mis sur le défaut et les moyens de le pallier tend à effacer l’essentiel : la place du sujet. Ce que nous sommes appelés à découvrir grâce à ces enfants, c'est l'importance de la place du sujet à l'égard du savoir.
• [Lire sur le site de la revue LIEN SOCIAL, un bel article inspiré de Jacques Tremintin]

 

 

 

• L’élève humilié. L’école, un espace de non-droit ?
• Pierre Merle, Éditions PUF, 2005, 214 p.
• [On résume…] Entre l’égalité des chances qui ne débouche jamais sur une égalité effective, et la citoyenneté scolaire qui s’avère plus que défaillante […] aucun élève ne peut plus s’émanciper d’une lutte de chacun contre tous, de l’hégémonie du classement et d’une course à la reconnaissance. Résultat, l’enfant est devenu le seul responsable de ses réussites et de ses échecs. La condition sociale s’est transformée en expérience individuelle.
• La dévalorisation scolaire étant vécue comme un rabaissement personnel autant que comme une hypothèque sur l’avenir, les sentiments d’injustice et de révolte se sont mis à croître, provoquant rejet et haine comme autant de revers aux espoirs déçus.
• [De plus… au grand dam de l'Association Korczak… note du pigiste] malgré les circulaires et instances représentatives qui se sont mises à fleurir, les droits des élèves restent présentés de façon toujours aussi… floue et les règlements intérieurs des établissements préfèrent insister sur leurs devoirs. Quant à ce que peuvent ou non faire les maîtres, parents et enfants sont tenus dans la plus parfaite ignorance.
• Après un constat aussi lucide, on s’attend à ce que l’auteur propose au gouvernement d’envoyer les autorités académiques faire un petit stage chez Korczak, dans ses orphelinats pilotes des années vingt…
• [Lire sur le site de la revue LIEN SOCIAL, l'article intégral de Jacques Tremintin, qui voudra bien nous excuser de l'avoir un peu détourné !]

 

• Lettre à un jeune professeur
• Philippe Meirieu, Éditions France Inter/ESF, 2005, 96 p.
• « […] Le mot de “transmission” qui revient quasiment à toutes les pages, impulse sans aucun doute l’idée-force de cet ouvrage. Qui, en effet, n’aurait pas encore compris que pour atteindre cette “fin de l’homme” souhaitée par Francis Fukuyama et les néolibéraux de droite comme de gauche, il faille absolument détruire le lien de transmission qui relie une génération à une autre ?
• « De la tolérance zéro aux manipulations génétiques en passant par la crétinisation de masse véhiculée par certains médias, c’est aux notions d’héritage et de mémoire auxquelles s’attaquent les nouveaux nostalgiques de l’ordre total. Or, c’est bien parce qu’ils se situent “d’emblée dans un projet de transmission” que tous les professeurs, et quel que soit leur niveau d’enseignement, sont unis entre eux par la même promesse “d’éveiller l’humanité en l’homme” » (*).
• D'autant que : « Accepter la médiocrité inévitable du quotidien ne signifie pas pour autant, se condamner irrémédiablement à la routine et à l’insignifiance ».
• On ajoutera encore que les éducateurs devraient eux aussi apprécier cette lecture.
• [*Lire sur le site de la revue LIEN SOCIAL, l'article intégral de Philippe Gaberan]

 

• Le guide annuaire des écoles différentes
• [Présentation de l'éditeur] - « L'école traditionnelle, publique ou privée, est de plus en plus inadaptée à la grande majorité des enfants et adolescents, autant qu'aux besoins d'une société en pleine mutation.
• « Elle ne peut que fabriquer de plus en plus d'inadaptés, dégoûtés à vie d'apprendre, alors qu'une formation continue, active et coopérative, est déjà une nécessité. Loin d'être "parallèles" (= marginales), ces écoles différentes, publiques et privées, prouvent depuis des décennies qu'on peut, en respectant la nature, les besoins et les rythmes des enfants, tous différents, concilier une "réussite" scolaire, et l'épanouissement d'un individu. »

 

Délinquance

• Violence et insécurité
  Fantasmes et réalités dans le débat français
• Laurent Mucchielli, Éditions La Découverte, 2005, 128 p.
• [Présentation de l'éditeur] - La question de la lutte contre la violence et l'insécurité occupe depuis quelques années une place importante dans le débat politique français. Par ailleurs, les faits divers de délinquance des jeunes occupent une place croissante dans l'actualité médiatique et sont présentés comme les manifestations d'une sorte de « nouvelle barbarie ». Dans cet ouvrage, Laurent Mucchielli s'efforce d'abord d'expliciter les enjeux de ce débat, de décortiquer les discours et d'en montrer tous les artifices.
• Nous vous recommandons la visite de son site Internet, riche en contributions, ressources et liens utiles.

 

Souffrances

• Comprendre l'enfant malade
  Du traumatisme à la restauration psychique
• Catherine Graindorge, Éditions Dunod, avril 2005, 188 p.
• [Présentation de l'éditeur] - L'auteur s'appuie sur l'incroyable pulsion de vie des patients pour exercer une véritable « réanimation psychique » et ainsi permettre le passage du traumatisme à la restauration de la pensée. L'ouvrage s'ouvre sur une première partie qui aborde les interactions familiales, la place de la maladie dans notre société, le déroulement des processus de guérison, les particularités de l'adolescence. L'auteur détaille, dans une seconde partie, des situations cliniques variées (la très grande prématurité, l'épilepsie, les maladies à rechute, les maladies engageant le pronostic vital, le handicap, les difficultés de la fratrie). De nombreux cas cliniques rassemblent, sous forme de dialogues ou de monologues vivants et émotionnellement très forts, de multiples éléments « vécus » en pédiatrie. L'ensemble constitue un passionnant éclairage clinique de la pédopsychiatrie de liaison.
• Catherine Graindorge est professeur en psychiatrie de l'enfant et de l'adolescent à Paris-XI depuis 2001 et psychanalyste. Elle dirige le service de psychiatrie infanto-juvénile de la fondation Vallée, à Gentilly et travaille depuis plus de quinze ans en articulation avec les services de pédiatrie du CHU de Bicêtre.