Atteintes flagrantes aux droits de l'enfant
- France terre d'Asile, et son aide aux mineurs étrangers isolés
- La CIMADE, qui dénonce depuis 2006 l'industrialisation et la déshumanisation de l'enfermement de familles et d'enfants en camp (les centres de rétention)
- L'action solidaire du RESF, le Réseau Éducation Sans Frontières
- La solidarité du GISTI, Le Groupe d'information et de soutien des immigrés
- La solidarité de la FASTI, Fédération des Ass. de Solidarité avec les Travailleurs Immigrés
L'œuvre universelle de Janusz Korczak a été forgée à l'écoute des besoins des enfants les plus faibles, les plus pauvres, les plus isolés, pour le plus grand profit de tous les enfants… et de la société !
En France aujourd'hui, ce sont les enfants des immigrés sans papiers et les deux millions d'enfants pauvres français qui ont le plus besoin d'assistance et de solidarité. Entre démagogie politique et pression de l'extrême-droite, la situation est devenue souvent indigne — honteuse — pour notre pays : ni l'État, ni l'École ne les protègent suffisamment. On a pu constater que leurs droits les plus élémentaires (vivre avec leurs parents par exemple) sont parfois ignorés ou bafoués par des institutions de la République.
L'accueil des demandeurs d'asile incombe à l'État. Or celui-ci, au lieu de mettre en œuvre la politique d'accueil et d'information sur les droits prévue dans les textes, a engagé une politique de dissuasion brutale et agressive. Malgré une formidable résistance populaire pour les protéger, la chasse aux enfants (!), aux élèves et aux étudiants étrangers à la sortie des écoles et jusque dans les salles d'urgence des hôpitaux… en a été la caricature, sous la conduite du ministère de l'Intérieur avec la participation zélée de trop nombreux préfets, en complète violation de la CIDE, la Convention des droits de l'enfant.
Au-delà de la bonne conscience, le plus choquant, le plus irresponsable, est l'abandon de la lutte contre le racisme et l'intolérance et le déni de la responsabilité pédagogique du Politique que cela signifie, — sans compter les situations de maltraitance, les suicides, les désespoirs et les nouvelles injustices générées.
Pourquoi les incivilités des jeunes seraient-elles plus insupportables que celles des adultes ? À quoi servent répression, exclusions et condamnations très dures des jeunes par les tribunaux, dès 16 ans désormais, quand dans le même temps les cols blancs sont toujours blanchis ou graciés pour des délits autrement plus conséquents ? Quand la société des adultes donnera-t-elle l'exemple aux enfants, en matière de Justice et de respect mutuel ?
Les règles n'ont de sens que si elles sont les mêmes pour tous, de l'enfant au policier, de l'élève au maître, et les faire respecter n'autorise pas l'autoritarisme et encore moins des pratiques totalitaires.
- France Terre d'Asile (FTDA)
- L'association dite France terre d'asile a principalement pour but le maintien et le développement d'une des plus anciennes traditions françaises, celle de l'asile et de garantir en France l’application de toutes les conventions internationales pertinentes. Il s'agit d'aider toutes les personnes en situation de migration de droit, en particulier celles répondant aux définitions de « réfugié » et « d'apatride » précisées par les conventions internationales, notamment par l'article premier de la convention de Genève du 28 juillet 1951 complété par l'article premier du protocole de New-York du 31 janvier 1967 et par la convention de New-York du 30 août 1961, ainsi que les personnes ne bénéficiant pas du statut légal de réfugié ou d'apatride.
- La direction de la Protection des mineurs isolés étrangers (DPMIE)
- La DPMIE a pour mission principale de développer et coordonner les actions de FTDA en faveur du public particulièrement vulnérable des mineurs isolés étrangers. Elle défend un accès effectif des mineurs isolés étrangers aux droits reconnus aux enfants, et œuvre à une évolution positive de la législation et des pratiques en matière d’accueil, de protection et d’accompagnement social, éducatif et juridique.
- La DPMIE assure le pilotage du Centre d’accueil et d’orientation des mineurs isolés demandeurs d’asile (Caomida) situé à Boissy-Saint-Léger dans le Val-de-Marne, du Service d’accueil des mineurs isolés étrangers (Samie) implanté à Caen dans le Calvados et de la Plate-forme d’accueil et d’assistance des mineurs isolés de Paris. À travers ces trois services, ce sont plus de 800 jeunes qui sont accueillis chaque année.
- La CIMADE
- La Cimade est une association de solidarité active avec les migrants, les réfugiés et les demandeurs d'asile. Ses rapports annuels apportent des éclairages documentés car les associaitons autorisées à pénétrer dans les centres de rétentions sont rares.
- Son rapport 2006 sur les centres et les locaux de rétention administrative révèlait entre autre que cette allée-là 197 enfants ont été enfermés parfois jusqu'à un mois dans les conditions inhumaines et humiliantes de ces locaux, et qu'ils n'ont pas été autorisés, même lorsque leurs parents en attente de jugement ou d'expulsion le demandaient, à pouvoir vivre chez des membres de la famille en situation régulière.
- L'aménagement récent de nouveaux locaux destinés à l'accueil des enfants (avec quels personnels, sous quel contrôle ?), Il y aurait une volonté particulière d'expulser les enfants, qui pourtant ne sont pas eux en situation irrégulière.
- La CIMADE observe et dénonce une industrialisation de l'inhumanité qu'elle décrit comme une logique de camps : « La rétention a glissé peu à peu vers une logique d'internement, transformant progressivement ces lieux en camps ».
Appel à la solidarité
- Le réseau Éducation sans frontières (RESF)
- Ce réseau est heureusement bien renseigné et réactif. La simple lecture des sommaires de son bulletin de liaison est édifiante et sa lettre de diffusion fonctionne efficacement (inscription sur son site), en fournissant par exemple, quand c'est nécessaire, les modèles de courriers à signer et à faxer en urgence aux autorités.
- Le RESF organise la résistance face aux abus de pouvoir et aux tentatives d'intimidation répétées du pouvoir politique et institutionnel en place vis-à-vis de nombreuses familles immigrées et de jeunes sans-papiers scolarisés, souvent au mépris des droits de l'enfant. Chacun peut participer à son action en envoyant de simples télécopies aux responsables identifiés de ces ignominies trop souvent dénoncées. Vous en doutez ? Inscrivez-vous seulement à leur lettre d'info par e-mail.
- « Laissez-les grandir ici ! » La pétition du RESF.
- La page du RESF présente les multiples manières de participer à la diffusion du film. Pour faire simple, nous vous suggérons de copier simplement le lien ci-dessous (avec ou sans l'intro d'exemple) dans chacun de vos e-mails :
- Connaissez-vous cette vidéo ? Si elle vous touche, merci de faire suivre !
- https://www.dailymotion.com/video/x1db40_laissezles-grandir-ici
- « Nous les prenons sous notre protection » (pétition)
- « […] Nous ne laisserons pas détruire la vie de ces enfants, de ces adolescents et de leurs parents. Ils sont nos élèves, les copains de nos élèves ou de nos enfants. Ils ont commencé d’étudier dans ce pays, ils en parlent la langue, ils ont les mêmes joies et, hélas, des soucis bien plus grands que les camarades de leur âge. S’ils décident (ou, pour les plus jeunes, si leurs parents décident) d’échapper à une expulsion honteuse, nous les y aiderons comme nous avons aidé Rachel et Jonathan à Sens, Samuel à Pau, Ming et Wei-Ying à Évreux. Nous sommes solidaires de ceux qui les accueilleraient. S’ils demandent asile, nous ne fermerons pas notre porte.
- « Cela contrevient aux lois en vigueur. Mais l’enseignement que nous avons à dispenser à nos élèves ou l’éducation que nous devons à nos enfants ne peut pas être l’exemple de la soumission à un ordre injuste. Chacun a en mémoire les épisodes où face à des persécutions insupportables, chacun a dû faire des choix. Et où ne pas choisir était choisir de laisser faire. Et pas seulement dans les périodes de dictature. ».
- Le Gisti
- Le Groupe d'information et de soutien des immigrés est une association indépendante spécialiste du droit des étrangers. Il tient des permanences juridiques gratuites, édite des publications, organise des formations et participe au débat d'idées sur les politiques migratoires, comme expliqué dans sa page Bienvenue.
- Le GISTI publie une revue trimestrielle « Plein
Droit » qui examine, sous l'angle de l'analyse et du
débat d'idées, les politiques françaises et européennes
relatives aux migrants et aux migrations, aborde nombre de faits sociaux
liés à la présence des étrangers et dénonce
les atteintes à leurs droits et libertés.
- Pétition pour la régularisation des élèves
- Le GISTI et le RESF ont appelé à la
mobilisation pour l'abolition de lois iniques qui menacent d'expulsion
des milliers de jeunes et d'élèves dès le jour
de leur majorité… « Il est inconcevable
d'imaginer nos élèves, nos camarades, les copains de
nos enfants, menottés, entravés, bâillonnés
et scotchés à leurs sièges d'avion pendant que
leurs camarades étudieraient paisiblement Éluard (“J'écris
ton nom, Liberté”) ou Du Bellay (“France, mère
des arts, des armes et des lois”) ; et que, sans trembler,
on effacerait des listes les noms et prénoms des bannis ».
- Appel à la régularisation des sans-papiers scolarisés, du 26 juin 2004, signé par l'AFJK
- La Fasti
- La FASTI (la Fédération des Associations de Solidarité avec les Travailleurs Immigrés) que l’on peut, plus justement, appeler « mouvement des ASTI », est une fédération d’associations autonomes réparties sur l’ensemble du territoire français, et caractérisées par leur travail quotidien de solidarité et de lutte avec les personnes immigrées sur le terrain, ici et là-bas.
- La FASTI s’est créée en 1966 autour des luttes des immigré-e-s dans les bidonvilles de la région parisienne, dès 1967 (lors du premier congrès) la fédération compte une soixantaine d’associations, implantées partout dans l’hexagone, qui s’unissent dans la lutte pour l’égalité des droits entre immigré-e-s et français-es.