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Danièle Bronstein est responsable de la formation des Éducateurs de Jeunes enfants à l’École de formation psycho-pédagogique de la rue Cassettes à Paris 6e (EFPP). Elle est membre du Conseil d'administration de l'Association Korczak.
Mots clés : colloque Korczak du 9/12/2009, Janusz Korczak, droits de l’enfant, humour, concepts éducatifs revisités, pratiques interrogées, démarche korczakienne toujours vivante et nécessaire, remerciements
Mon propos ayant été totalement improvisé, je profite de l’écrit pour lui donner une allure un peu mieux structurée. (Enfin, je l’espère).
Faire la synthèse de ce colloque me paraît complexe dans la mesure où j’ai l’impression de n’avoir pas tout compris. En effet, les concepts utilisés tout au long de cette journée, et dans des contextes très différents, m’ont beaucoup questionnée. N’avons-nous pas entendu parler de coopération, de solidarité, de citoyenneté, de démocratie participative, de pratiques éducatives, de pédagogie, voire même de pédagogie sociale, des CEMEA, d’école moderne ?
Ce vocabulaire, n’est-il pas, au mieux obsolète, suranné, dépassé, au pire dangereux ?
Un autre terme m’a également étonnée. Celui d’enfant. Je croyais en effet que les enfants n’existaient plus. Ne nous répète-t-on pas, à l’envi, que le bébé est une personne qui se transforme rapidement en élève dès qu’il entre à la maternelle, pour ensuite devenir un écolier, puis un collégien, un lycéen… Ou alors un jeune… Un Jeune, c’est évident, ça ne peut pas être un enfant ? Il me semble avoir prononcé l’expression d’OVNI. Je me rends compte, en l’écrivant, que c’est totalement ridicule. Aujourd’hui, on le sait, un Jeune est un objet vivant scientifiquement identifié : c’est celui qui pose problème et ce, paraît-il, dès son plus jeune âge.
Au nom de l’Association française Janusz Korczak, je tiens à remercier tous les intervenants de cette journée qui, à partir d’expériences et pratiques diverses, ont témoigné que la pensée de Korczak était toujours là, vivante, car tout aussi et autant nécessaire qu’hier. Ils ont su nous dire que les enfants et les adolescents sont en demande d’adultes pleinement conscients que le vivre ensemble est un apprentissage long, difficile, qui ne va pas de soi et à ce titre, exige d’autres mesures que celles prônées par un discours sécuritaire, normatif et individualiste.
« C’est en se rencontrant que l’on bâtit le monde » nous dit une petite fille.
Parmi l’ensemble des droits énoncés par Korczak, il en est trois que j’affectionne particulièrement :
- Le droit au secret.
- Le droit de mentir.
- Le droit de se tromper.
Et, pour finir, un grand merci au public !
Danièle Bronstein
Pour citer cet article
BRONSTEIN Danièle : « Synthèse du colloque Janusz Korczak et les droits de l’enfant : tout reste à faire », 9 décembre 2009, Association frse J. Korczak (AFJK), résumé, 1 p. [en ligne sur korczak.fr]