Repères
- Le
mémorial
de la Shoah
Centre de ressources, première archive d'Europe sur la Shoah,
le Mémorial de la Shoah a ouvert ses portes au public en janvier 2005,
rue Geoffroy l'Asnier à Paris 4e, sur le site du
Mémorial du Martyr Juif Inconnu.
Le Centre de documentation juive contemporaine (CDJC)
a été créé en 1943 à Paris.
Ses ressources documentaires couvrent l'ensemble de l'histoire des
Juifs de France au XXe siècle, et plus particulièrement
la période de la Seconde Guerre mondiale. L'encyclopédie
multimédia de la Shoah en ligne sur le site rassemble plus
de 300 articles sur l'histoire de la destruction des Juifs d'Europe.
Réalisée en partenariat avec le Musée Mémorial
de l'Holocauste de Washington, cette base de donnée exceptionnelle
est régulièrement enrichie par de nouveaux articles
traitant de la spécificité française de la Shoah.
- Mémoire
juive et éducation
Le site personnel de Dominique Natanson fait référence
sur la pédagogie de la Shoah pour de nombreux élèves
et enseignants. Ancien professeur d'Histoire, il est l'auteur d'un
ouvrage destiné aux enseignants : J'enseigne, avec
l'Internet, la Shoah et les crimes nazis, CRDP de Bretagne.
Voici deux extraits de son17/01/10squo;animateur du « Café Pédagogique » dont
le dossier est cité ci-après (à retrouver aussi
dans nos Actualités
pédagogiques).
« Le site est né en 1997, après
que j'aie constaté l'importance qu'avaient pris les
sites négationnistes. Au départ, j'y ai mis l'histoire
familiale de la déportation des miens, les premiers
résultats de mon travail avec des élèves
de collège et des informations générales
sur les camps. Il s'agissait bien entendu de faire un travail
de "vulgarisation" à destination des collégiens
principalement, puisque j'enseignais alors en collège. » […]
« Je dois d'abord dire que je me méfie
de l'idée d'un "devoir de mémoire" et
d'un "devoir de commémoration" que les adultes
imposeraient aux jeunes générations. "L'injonction à se
souvenir risque d'être entendue comme une invitation adressée à la
mémoire à court-circuiter le travail de l'histoire" dit
justement Paul Ricoeur. La parole de l'adulte qui sait, du professeur
qui affirme péremptoirement, qui dit où est le
Mal, où est le Bien, ne peut être suffisante pour
déclencher la prise de conscience, par les élèves,
de la particularité de la Shoah. C'est l'élève
lui-même, à travers ses tâtonnements, qui
doit "se construire une mémoire", une conscience,
basée sur une connaissance rigoureuse des faits. La citoyenneté ne
se décrète pas, c'est le résultat d'une élaboration,
dans ce domaine comme dans d'autres. »
- Le
dossier sur la Shoah du Café pédagogique
Très complet et bien documenté. « Vous
y trouverez des témoignages sur des démarches pédagogiques à l’école élémentaire
et dans le secondaire : voyage à Auschwitz, préparation
d'une rencontre avec des témoins, réflexion plus générale
sur l’enseignement de la Shoah et ses difficultés ».
- Le dossier spécial de Libération.fr : Auschwitz,
60 ans après
- Le
camp d'extermination de TREBLINKA [voir
aussi ce dossier en anglais]
Janusz Korczak et ses 200 enfants y ont été déportés
et assassinés
le 5 ou le 6 août 1942, de même que 50 000 enfants et 400 000
adultes du ghetto
de Varsovie. 750 000 personnes y auraient
péri.
[Films : « Korczak » de
Wajda et « Le Pianiste » de Polanski].
- La
Fondation Anne FRANK [en anglais]
Toute l'histoire d'Anne Frank reconstituée chez elle, à partir
de son journal et de sa cache dans sa demeure familiale, une demeure
sauvegardée et devenue musée à Amsterdam.
- La
liste exhaustive des camps, classés par type et par pays,
sans omettre les nombreux camps oubliés et la liste des compagnies
industrielles impliquées dans leur fonctionnement et dans l'exploitation
des déportés.
La Shoah en France
- La
Fondation pour la Mémoire de la Déportation
Ses missions couvrent l'ensemble des déportations par les
nazis sous l'occupation, à savoir : « 85 000
déportés au titre de la répression de la lutte
contre l’occupant, parce que résistants ou opposants
politiques, otages ou victimes de représailles (60 %
sont revenus) et 76 000 déportés, dont 11000 enfants,
au titre des persécutions antisémites […] dont
seulement 3 % sont revenus ».
- La
Fondation pour la Mémoire de la Shoah
« Aucune raison ne peut expliquer l’extermination
de six millions de personnes, femmes, hommes, bébés,
simplement parce qu’ils étaient nés Juifs. Mais
il faut essayer de savoir comment et pourquoi on en est arrivé là.
Pourquoi les nazis et leurs complices ont-ils fait preuve d’un
antisémitisme aussi fanatique, aussi inhumain, aussi impitoyable,
sans épargner ni les femmes, ni les enfants, ni les personnes âgées ? » Simone
Veil, présidente de la fondation.
- Mémoire.net
Mémoire-Net est un espace à vocation
pédagogique autour de la Seconde Guerre Mondiale et de la mémoire
qui se rattache plus spécifiquement à la région
Rhône-Alpes. Ce site très riche,
très complet et parfaitement documenté est la suite logique
d’un
travail de mémoire amorcé depuis plus de vingt ans. Sa réalisatrice, Évelyne
Py, professeur d’histoire-géographie, est l'auteur d'un ouvrage Un été sous
les bombes. 1944, Éditions Alan Sutton.
- Le
dossier du Lycée Raymond Loewy
Le site de ce lycée de Limoges présente une bonne synthèse
de la situation en France (voir : I.-
L’époque) dans un dossier consacré à l'histoire
exemplaire du sauvetage des enfants juifs en Creuse durant la Seconde
Guerre mondiale. Les chiffres sont précis : en France 75 721 Juifs
furent déportés. Parmi eux se trouvaient 10 824 enfants :
8 780 avaient entre six et dix-sept ans, 2 044 avaient
moins de six ans.
- Paroles
d'étoiles
Où l'album des enfants cachés. Près de 30 000 enfants
Juifs ont survécu parce qu'ils ont été séparés
de leurs parents, cachés dans des familles, des fermes, des
maisons d'enfants, des institutions laïques ou religieuses…
- Le
mémorial de Caen
« Le seul musée au monde à offrir une
vue d'ensemble de l'histoire de 1918 à nos jours. »
- Le
Centre d'Histoire de la Résistance et de la Déportation de
LYON
Le CHRD a été inauguré le 15 octobre 1992. « Cette
institution est au service de l'histoire et de la mémoire
d'une des périodes les plus sombres de notre passé :
la réalité de la France sous l'Occupation avec " l'État
français " et sa politique de collaboration, la Résistance,
la Déportation, la Libération. »
- Musée
de la Résistance et de la Déportation de l'Isère
Au cinéma
- Liste
de film contre l'oubli
Sur cette page sont présentés des extraits de
films et de documentaires jugés parmi les plus importants sur le
thème de la Shoah. Cette liste est incomplète mais
bien présentée !
- Une
analyse
critique de ces films, par Jean-François
Forges (INRP)
« Remarques sur la représentation cinématographique
de la violence extrême des camps nazis et des chambres à gaz ».
Nous proposons ici, parmi d'autres, l'analyse critique
comparative de Jean-François Forges, professeur d'Histoire-géographie,
chercheur du Département
Philosophie de l'éducation et pédagogie de l'institut
national de recherche pédagogique (INRP).
Israël, Korczak et la Shoah
- Yad-Vashem
Le mémorial de Yad-Vashem, à Jérusalem, a été érigé en
1953 en hommage aux victimes du génocide nazi. Il possède
un fonds documentaire de plus de 50 millions de pages de documents
ainsi que des centaines de milliers de photographies et de films,
dont une partie est consultable en ligne. On y trouve le plus beau
et le plus émouvant des Mémorial
des enfants assassinés, au monde, où l'on trouve
deux sculptures dédiées à Janusz Korczak.
- Le
Musée israélien des combattants du ghetto, dans
le nord du pays, est le Haut-Lieu de la mémoire de la Shoah
et de son enseignement en Israël. On y trouve :
- Le Centre des Archives israéliennes sur
Korczak. L’Association Korczak israélienne et le
Musée ont développé un « site
Korczak », où l’on trouvera des
photos, de nombreux essais et citations de Korczak, des récits
tirés de la visite de l’exposition permanente, et
des liens sur les droits de l’enfant.
- Yad-Layeled,
le Musée Mémorial pour les enfants, dont un étage
entier est consacré à une exposition permanente
sur Janusz Korczak. On remarque aussi sur son site Internet une « Janusz
Korczak International School » : il s'agit
d'un dispositif pédagogique proposé aux écoles
pour la visite du Musée.
- Pour information, Yad-Layeled a réalisé une
déclinaison « pédagogique » de
son exposition Korczak dans plusieurs langues. Il s’agit
d’une production professionnelle, petite et légère,
richement dotée de mallettes pédagogiques,
animations et jeux autour des droits de l'enfant, textes
et documents.
L’AFJK ne peut malheureusement pas recommander
cette petite exposition du fait de sa présentation
contestable de Janusz Korczak sur deux ou trois panneaux (divergences
théoriques), et de l’absence de tous liens
et référencement avec le mouvement Korczak
international et la bibliographie française (au moment
où nous avons découvert sa diffusion, fin 2001).
Néanmoins, nous pouvons suggérer de demander
et d'utiliser ce matériel pour vous faire votre propre
opinion, quitte à ne pas présenter les panneaux
litigieux et à ajouter les liens manquants (mouvement
Korczak, AFJK, biblio française de Korczak, partenaires
français du monde de l'enfance, etc.). Si intéressé(e),
prière de contacter directement l’Association
Yad-Layeled France.
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