Annuaire de l’AFJK - Sélection de liens
Korczak, héros de la Shoah
et de la lutte contre les discriminations
La Shoah : en Europe | En France | Au cinéma | En Israël, sites citant Korczak
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Dans la longue chaîne des génocides, celui des Juifs par les nazis occupe une place à part. Décidé et annoncé par un État, mis en œuvre avec tous les moyens de celui-ci, il avait pour but d’exterminer des groupes humains entiers – jusqu’au dernier de leurs membres, au premier rang desquels le peuple Juif. L’entreprise de destruction nazie concernait aussi les Tziganes, les malades mentaux, l’intelligentsia polonaise, les cadres soviétiques… « Analyser la Shoah, c’est mettre à nu le paradigme de tous les grands massacres de l’histoire » [Le monde diplomatique, Dossier no 76].

L'année 2005 commémore le soixantième anniversaire de la libération des camps de concentration et d'extermination nazis, et le 27 janvier 2005 restera marqué par l'importance de la reconnaissance internationale, à Auschwitz, de l'ampleur inimaginable du génocide hitlérien. Contrairement à ce qu'on aurait pu croire, on mesure mieux aujourd'hui à quel point cette prise de conscience et cette reconnaissance n'avaient rien d'évident, à quel point il aura été long et difficile d'entendre puis de comprendre les témoignages des survivants. Les traces elles-mêmes du génocide et les ruines des camps, soigneusement dissimulées, sont loin d'avoir encore livré tous leurs secrets.
Parmi les publications relatant les avancées et les contributions nouvelles depuis une petite dizaine d'années à peine, nous recommandons particulièrement le dossier de la revue L'Histoire, n° 294, janvier 2005, et les Actes — à paraitre, de l'excellent colloque sur Les Juifs et la Pologne, qui s'est tenu du 12 au 15 janvier à la Bibliothèque nationale de France (cf. programme sur le site de la BnF).
La Journée du 27 janvier 2003 avait été déclarée Journée de la mémoire de l’Holocauste et de la prévention des crimes contre l’humanité
. Elle devait être le point de départ d'actions pédagogiques visant à combattre l’antisémitisme, le racisme et toutes les formes de discrimination… Pour soutenir cette démarche qui était bien celle de Janusz Korczak, nous avions entrepris de développer la sélection de liens et de dossiers utiles présentée ci-dessous, que chacun peut continuer à enrichir.

 

 

Repères

  • Le mémorial de la Shoah
    Centre de ressources, première archive d'Europe sur la Shoah, le Mémorial de la Shoah a ouvert ses portes au public en janvier 2005, rue Geoffroy l'Asnier à Paris 4e, sur le site du Mémorial du Martyr Juif Inconnu.
    Le Centre de documentation juive contemporaine (CDJC) a été créé en 1943 à Paris. Ses ressources documentaires couvrent l'ensemble de l'histoire des Juifs de France au XXe siècle, et plus particulièrement la période de la Seconde Guerre mondiale. L'encyclopédie multimédia de la Shoah en ligne sur le site rassemble plus de 300 articles sur l'histoire de la destruction des Juifs d'Europe. Réalisée en partenariat avec le Musée Mémorial de l'Holocauste de Washington, cette base de donnée exceptionnelle est régulièrement enrichie par de nouveaux articles traitant de la spécificité française de la Shoah.
  • Mémoire juive et éducation
    Le site personnel de Dominique Natanson fait référence sur la pédagogie de la Shoah pour de nombreux élèves et enseignants. Ancien professeur d'Histoire, il est l'auteur d'un ouvrage destiné aux enseignants : J'enseigne, avec l'Internet, la Shoah et les crimes nazis, CRDP de Bretagne. Voici deux extraits de son17/01/10squo;animateur du « Café Pédagogique » dont le dossier est cité ci-après (à retrouver aussi dans nos Actualités pédagogiques).

    « Le site est né en 1997, après que j'aie constaté l'importance qu'avaient pris les sites négationnistes. Au départ, j'y ai mis l'histoire familiale de la déportation des miens, les premiers résultats de mon travail avec des élèves de collège et des informations générales sur les camps. Il s'agissait bien entendu de faire un travail de "vulgarisation" à destination des collégiens principalement, puisque j'enseignais alors en collège. » […]
    « Je dois d'abord dire que je me méfie de l'idée d'un "devoir de mémoire" et d'un "devoir de commémoration" que les adultes imposeraient aux jeunes générations. "L'injonction à se souvenir risque d'être entendue comme une invitation adressée à la mémoire à court-circuiter le travail de l'histoire" dit justement Paul Ricoeur. La parole de l'adulte qui sait, du professeur qui affirme péremptoirement, qui dit où est le Mal, où est le Bien, ne peut être suffisante pour déclencher la prise de conscience, par les élèves, de la particularité de la Shoah. C'est l'élève lui-même, à travers ses tâtonnements, qui doit "se construire une mémoire", une conscience, basée sur une connaissance rigoureuse des faits. La citoyenneté ne se décrète pas, c'est le résultat d'une élaboration, dans ce domaine comme dans d'autres. »

  • Le dossier sur la Shoah du Café pédagogique
    Très complet et bien documenté. « Vous y trouverez des témoignages sur des démarches pédagogiques à l’école élémentaire et dans le secondaire : voyage à Auschwitz, préparation d'une rencontre avec des témoins, réflexion plus générale sur l’enseignement de la Shoah et ses difficultés ».
  • Le dossier spécial de Libération.fr : Auschwitz, 60 ans après
  • Le camp d'extermination de TREBLINKA [voir aussi ce dossier en anglais]
    Janusz Korczak et ses 200 enfants y ont été déportés et assassinés le 5 ou le 6 août 1942, de même que 50 000 enfants et 400 000 adultes du ghetto de Varsovie. 750 000 personnes y auraient péri. [Films : « Korczak » de Wajda et « Le Pianiste » de Polanski].
  • La Fondation Anne FRANK [en anglais]
    Toute l'histoire d'Anne Frank reconstituée chez elle, à partir de son journal et de sa cache dans sa demeure familiale, une demeure sauvegardée et devenue musée à Amsterdam.
  • La liste exhaustive des camps, classés par type et par pays, sans omettre les nombreux camps oubliés et la liste des compagnies industrielles impliquées dans leur fonctionnement et dans l'exploitation des déportés.

 

La Shoah en France

  • La Fondation pour la Mémoire de la Déportation
    Ses missions couvrent l'ensemble des déportations par les nazis sous l'occupation, à savoir : « 85 000 déportés au titre de la répression de la lutte contre l’occupant, parce que résistants ou opposants politiques, otages ou victimes de représailles (60 % sont revenus) et 76 000 déportés, dont 11000 enfants, au titre des persécutions antisémites […] dont seulement 3 % sont revenus ».
  • La Fondation pour la Mémoire de la Shoah
    « Aucune raison ne peut expliquer l’extermination de six millions de personnes, femmes, hommes, bébés, simplement parce qu’ils étaient nés Juifs. Mais il faut essayer de savoir comment et pourquoi on en est arrivé là. Pourquoi les nazis et leurs complices ont-ils fait preuve d’un antisémitisme aussi fanatique, aussi inhumain, aussi impitoyable, sans épargner ni les femmes, ni les enfants, ni les personnes âgées ? » Simone Veil, présidente de la fondation.
  • Mémoire.net
    Mémoire-Net est un espace à vocation pédagogique autour de la Seconde Guerre Mondiale et de la mémoire qui se rattache plus spécifiquement à la région Rhône-Alpes. Ce site très riche, très complet et parfaitement documenté est la suite logique d’un travail de mémoire amorcé depuis plus de vingt ans. Sa réalisatrice, Évelyne Py, professeur d’histoire-géographie, est l'auteur d'un ouvrage Un été sous les bombes. 1944, Éditions Alan Sutton.
  • Le dossier du Lycée Raymond Loewy
    Le site de ce lycée de Limoges présente une bonne synthèse de la situation en France (voir : I.- L’époque) dans un dossier consacré à l'histoire exemplaire du sauvetage des enfants juifs en Creuse durant la Seconde Guerre mondiale. Les chiffres sont précis : en France 75 721 Juifs furent déportés. Parmi eux se trouvaient 10 824 enfants : 8 780 avaient entre six et dix-sept ans, 2 044 avaient moins de six ans.
  • Paroles d'étoiles
    Où l'album des enfants cachés. Près de 30 000 enfants Juifs ont survécu parce qu'ils ont été séparés de leurs parents, cachés dans des familles, des fermes, des maisons d'enfants, des institutions laïques ou religieuses…
  • Le mémorial de Caen
    « Le seul musée au monde à offrir une vue d'ensemble de l'histoire de 1918 à nos jours. »
  • Le Centre d'Histoire de la Résistance et de la Déportation de LYON
    Le CHRD a été inauguré le 15 octobre 1992. « Cette institution est au service de l'histoire et de la mémoire d'une des périodes les plus sombres de notre passé : la réalité de la France sous l'Occupation avec " l'État français " et sa politique de collaboration, la Résistance, la Déportation, la Libération. »
  • Musée de la Résistance et de la Déportation de l'Isère

 

Au cinéma

  • Liste de film contre l'oubli
    Sur cette page sont présentés des extraits de films et de documentaires jugés parmi les plus importants sur le thème de la Shoah. Cette liste est incomplète mais bien présentée !
  • Une analyse critique de ces films, par Jean-François Forges (INRP)
    « Remarques sur la représentation cinématographique de la violence extrême des camps nazis et des chambres à gaz ».
    Nous proposons ici, parmi d'autres, l'analyse critique comparative de Jean-François Forges, professeur d'Histoire-géographie, chercheur du Département Philosophie de l'éducation et pédagogie de l'institut national de recherche pédagogique (INRP).

 

Israël, Korczak et la Shoah

  • Yad-Vashem
    Le mémorial de Yad-Vashem, à Jérusalem, a été érigé en 1953 en hommage aux victimes du génocide nazi. Il possède un fonds documentaire de plus de 50 millions de pages de documents ainsi que des centaines de milliers de photographies et de films, dont une partie est consultable en ligne. On y trouve le plus beau et le plus émouvant des Mémorial des enfants assassinés, au monde, où l'on trouve deux sculptures dédiées à Janusz Korczak.
  • Le Musée israélien des combattants du ghetto, dans le nord du pays, est le Haut-Lieu de la mémoire de la Shoah et de son enseignement en Israël. On y trouve :
    • Le Centre des Archives israéliennes sur Korczak. L’Association Korczak israélienne et le Musée ont développé un « site Korczak », où l’on trouvera des photos, de nombreux essais et citations de Korczak, des récits tirés de la visite de l’exposition permanente, et des liens sur les droits de l’enfant.
    • Yad-Layeled, le Musée Mémorial pour les enfants, dont un étage entier est consacré à une exposition permanente sur Janusz Korczak. On remarque aussi sur son site Internet une « Janusz Korczak International School » : il s'agit d'un dispositif pédagogique proposé aux écoles pour la visite du Musée.
      • Pour information, Yad-Layeled a réalisé une déclinaison « pédagogique » de son exposition Korczak dans plusieurs langues. Il s’agit d’une production professionnelle, petite et légère, richement dotée de mallettes pédagogiques, animations et jeux autour des droits de l'enfant, textes et documents.
        L’AFJK ne peut malheureusement pas recommander cette petite exposition du fait de sa présentation contestable de Janusz Korczak sur deux ou trois panneaux (divergences théoriques), et de l’absence de tous liens et référencement avec le mouvement Korczak international et la bibliographie française (au moment où nous avons découvert sa diffusion, fin 2001).
        Néanmoins, nous pouvons suggérer de demander et d'utiliser ce matériel pour vous faire votre propre opinion, quitte à ne pas présenter les panneaux litigieux et à ajouter les liens manquants
        (mouvement Korczak, AFJK, biblio française de Korczak, partenaires français du monde de l'enfance, etc.). Si intéressé(e), prière de contacter directement l’Association Yad-Layeled France.
https://korczak.fr | https://roi-mathias.fr © Ass. Frse J. Korczak (AFJK), Paris
(Page créée en mai 2002, complété le :  9/02/09 )